Arborant fièrement son nouveau look (mi-Anne Sinclair, mi-Angela Merkel) Martine Aubry était hier soir l’invitée du « Grand journal » de Canal plus. Elle s’est saisie de son passage dans cette émission pour critiquer la présence sur une liste du NPA d’une femme voilée –voir notre article sur ce blog en date d’hier-, distribuant au passage un bon point à l’ex socialiste Eric Besson qui a refusé mardi la naturalisation d’un homme obligeant sa femme à porter le voile intégral. Comme l’UMP au pouvoir, le Premier secrétaire du PS a préféré éluder le fait que la très grande majorité des couples dont la femme porte un voile, possèdent des papiers français…
Le discours « républicain » de la citoyenne Aubry -«je n’aurais pas accepté de femme voilée sur les listes PS»- ne manque pas de sel quand on sait que Mme Aubry, en tant que maire de Lille, a autorisé des horaires réservés aux femmes musulmanes dans une piscine de sa commune, afin de respecter les préceptes coraniques de séparation des sexes. Lors d’un raout du PS à Rennes en 2006, Martine Aubry avait d’ailleurs déclaré que les villes « où il ya 35% de maghrébins c’est génial », « moi je m’emm…dans les villes où on est tous pareils ! ». C’est sûr qu’à ce compte là, on comprend pourquoi Martine Aubry se félicite de la poursuite des flux migratoires, viendra un temps ou elle ne s’embêtera nulle part…
Depuis 2004, Mme Aubry est mariée avec l’ancien bâtonnier du barreau de Lille et ex-adjoint à la culture à la mairie de Lille, l’avocat lillois Jean-Louis Brochen. Surnommé « l’avocat des islamistes », Me Brochen représenta en 1993 les 17 lycéennes voilées exclues par le lycée Faidherbe. En 2001, aux assises de Douai, il défendit l’un des trois rescapés du gang de Roubaix….et en 2003 le groupe de rap Sniper, bien connu pour sa prose « anti-gauloise ».
Toujours sur Canal plus, la dirigeante du PS a été interrogée sur le refus de Vincent Peillon, qu’elle a approuvé, de participer au débat sur France 2 portant sur l’identité nationale qui a opposé Eric Besson à Marine Le Pen. Jetant le masque, son visage prenant alors une expression presque inquiétante, Mme Aubry a donné alors l’image du sectarisme le plus étroit, pour ne pas dire le plus haineux, en réaffirmant que jamais elle n’a accepté et n’acceptera de débattre avec le Front National.
Au vu des agissements politiques et des discours à géométrie variable de la patronne du PS, qu’elle adapte en fonction de ses auditoires, nous pouvons comprendre que la gentille Martine ait un peu la frousse d’affronter le grand méchant loup frontiste…