Le sondage TNS Sofres pour Le Monde, France Télévisions et Radio France, rendu public aujourd’hui et portant sur les élections régionales, valide les orientations décrites dans les précédentes enquêtes d’opinion. Soit une majorité annoncée au soir du premier tour pour la gauche en additionnant les scores qui seraient obtenus par le PS, Europe-Ecologie et les autres formations d’extrême gauche.
Dans le détail la remontée du PS se confirme, l’attelage UMP-NC-CPNT-MPF reste à un pourcentage assez élevé, les intentions de vote en faveur des Verts ne progressent plus, le Front de gauche ne parvient pas à percer, les partis trotskystes sont réduits à des scores marginaux, le Modem s’effondre, et le Front National confirme son redressement électoral entamé aux élections européennes.
Ainsi, ce sondage enregistre 53,5% des intentions de vote pour la gauche au sens large -47% pour les seules listes de la gauche parlementaire- contre 31% pour les listes de la droite parlementaire et « divers droite ».
Les listes UMP/Nouveau centre/CPNT/MPF recueilleraient 30%, celles du PS 28%, les Verts d’Europe Ecologie 13%. Viennent ensuite les listes FN qui obtiendraient 8,5% à l’échelle nationale, ce qui pourrait permettre le maintien de l’opposition patriotique au second tour dans 10 à 12 régions, assurant ainsi au FN d’avoir des élus.
Le Front de gauche (Parti communiste et Parti de gauche) est pour sa part crédité de 6%, le Modem de 4%, le NPA de 3,5%, LO de 3%, les « Divers droite »de1%
Autre enseignement, et pas des moindres, de cette enquête, 22% des sondés n’ont pas exprimé d’intention de vote, tandis que 55% des personnes interrogées se déclarent peu ou pas du tout intéressés par ce scrutin. Une nouvelle confirmation que les jeux ne sont pas faits.
La clé de la présence de l’opposition nationale au second tour, qui devra pour sa faire passer la barre des 10%, se trouve dans la capacité du FN à mobiliser les indécis, les résignés, les découragés, et autres adeptes de l’aquoibonisme, pour leur faire comprendre qu’ils peuvent se faire entendre, peser sur la vie politique de notre pays en glissant le bon bulletin dans l’urne.
En outre 31% des Français affirment vouloir se saisir de ce scrutin pour exprimer leur désapprobation à l’égard du gouvernement actuel et de Nicolas Sarkozy ( 15% pour exprimer leur appui au chef de l’Etat et au gouvernement) ; 48% affirment que leur opinion à l’égard du président de la République et du gouvernement n’aura pas d’influence dans leur vote.
Enfin, un autre sondage, TNS Sofres Logica à paraître samedi dans le Figaro magazine, confirme que la récente prestation médiatique du chef de l’Etat sur TF1 dans « Paroles de Français » n’a pas eu l’effet escompté par l’Elysée. Nicolas Sarkozy inspire confiance à 31% des personnes interrogées, soit une baisse d’un point par rapport à janvier 2010. Dans le même temps, la part des défiants a augmenté de 63 à 65%, un record depuis son élection. C’est chez les Français les plus modestes (-8 points), les chômeurs (-4) et les retraités (-2) que la cote du chef de l’Etat s’est la plus dégradée.