Une forte effervescence médiatique a entouré l’expulsion vers le Maroc d’une jeune marocaine en situation irrégulière, tandis que sa sœur jumelle se cache toujours dans la région de Clermont-Ferrand. En juillet 2009, la préfecture du Puy-de-Dôme leur avait délivré un refus de titre de séjour.
Gêné d’apparaître comme un méchant dans cette histoire, l’auvergnat Hortefeux, a fait savoir que la jeune fille expulsée reviendra finalement bientôt chez nous. La France envoie de nouveau une image de laxisme qui ne peut qu’encourager les millions de malheureux des pays du sud, candidats au départ.
Le préfet d’Auvergne, Patrick Stefanini, a déclaré à l’AFP que la jeune fille, Salima Boulhazar, pourrait demander un titre de long séjour au Maroc afin de pouvoir revenir « rapidement ». Le député communiste André Chassaigne, après un entretien avec le préfet a déclaré que « Tout va être fait pour qu’elle obtienne un visa au Maroc et puisse revenir sous dix jours ».
Le cas particulier de ces deux jeunes filles a donc été instrumentalisé avec succès par le lobby de l’immigration, qui a réussi sans grande difficulté à mettre le gouvernement en face de ses contradictions. En effet si l’UMP envoie d’un côté un message de fermeté pour rassurer son électorat traditionnel, il poursuit dans les faits une politique migratoire identique à celle de l’ère Mitterrand et Chirac.
Outre le Réseau Education sans Frontières (RESF),la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade les syndicats Sud, FSU, FCPE, Unef, le PS, le PC, le NPA, et le Parti de gauche s’étaient mobilisés dans cette affaire. Mais aussi le Grand Orient de France, obédience maçonnique à laquelle appartient le secrétaire général de l’UMP, le frère Xavier Bertrand…