Oui, les femmes rencontrent des difficultés spécifiques. Mais, comme d’habitude dans cette maison, en partant de bons sentiments, on arrive à une analyse déformée et à des propositions délirantes.
Ce rapport dépeint ainsi une société européenne caricaturale empreinte d’hostilité quotidienne et systématique envers les femmes: les politiques de relance seraient sexistes parce qu’elles aident des secteurs à main-d’œuvre plutôt masculine, les politiques de rigueur budgétaire aussi parce qu’elles touchant des secteurs publics féminisés… En revanche, silence absolu sur les conséquences d’une présence massive en Europe de populations immigrées dont la culture et les pratiques confinent les femmes dans un statut inférieur, à des années-lumière de nos valeurs et de nos conceptions.
Silence également sur les conséquences négatives de votre discours du « tout égalitaire »: les femmes perdent peu à peu les droits sociaux spécifiques et légitimes obtenus en reconnaissance de leur rôle de mères. Silence enfin sur le salaire parental, seul moyen de donner un véritable choix aux femmes entre vie professionnelle et vie familiale, ou conciliation des deux.
Enfin, quand je vois l’hystérie qui emporte nombre de nos collègues pour imposer partout l’avortement massif et obligatoire, hissé au rang de valeur essentielle d’une Europe en voie de suicide collectif, je me prends malgré moi à regretter que leurs mères n’aient pas avorté.