Pendant qu’Hortefeux décrivait devant les députés son nouvel arsenal sécuritaire –baptisé Loppsi 2- visant à rallier à l’UMP les électeurs affligés par l’échec du gouvernement également dans ce domaine, Nicolas Sarkozy était mardi en déplacement électoral dans le Loir-et-Cher. Il entendait soutenir le candidat de la majorité présidentielle dans la région Centre, le très falot secrétaire d’Etat au Commerce Hervé Novelli, ce dernier cherchant désespérément un tremplin politique.
Pour enrober le tout et dissimuler quelque peu son costume de VRP de l’UMP , le chef de l’Etat a évoqué vaguement « un plan d’ensemble pour les zones rurales ».
Collé à M. Sarkozy, M. Novelli a récité son catéchisme habituel : oui la région est prenable par la « droite » -élus UMP et PS votant conjointement 95% des textes au Conseil régional qu’est-ce que cela changera concrètement ?- , oui si je suis élu je vais tripler les aides aux agriculteurs, oui le pire ce n’est pas l’abstention « mais le vote FN ». L’UMP craint en effet que le vote des travailleurs de la terre face la différence le 14 mars, d’où cette danse du voile en leur direction.
Mais comme le rappelle la tête de liste du FN Philipe Loiseau, qui en sa double qualité d’élu et d’agriculteur… n’a pas été invité à écouter le discours du chef de l’Etat, ce ne sont pas les régions qui sauveront l’agriculture française. « Son sort se décide à Bruxelles puisque l’UMPS a confié notre avenir aux technocrates bruxellois ».
« Et ce que cache maladroitement M. Novelli, qui prend décidément les Français pour des imbéciles, c’est qu’il est pleinement complice de cette situation. Une politique qu’il défend de facto par sa participation à un courant politique et à un gouvernement inféodés à une technocratie européiste qui a décidé de couper toutes les aides aux agriculteurs français dés 2013, et ce au profit des pays de l’Est ».