Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé jeudi la zone euro à être prête à « préserver » sa stabilité financière menacée par la crise grecque et la Grèce à prendre des mesures « supplémentaires ». Un appel à la « stabilité financière » que M. Barroso pourrait commencer à s’appliquer à lui-même.
Selon un document émanant d’un service de la Commission européenne chargé de l’exécution des paiements pour les missions, obtenu en fin de semaine dernière par la chaîne de télévision RTL au Pays-Bas et publié la lettre d’information EU Observer, les caciques européistes ne connaissent pas la crise…grâce à notre argent.
Les « missions » et les « frais de représentation » de M. Barroso ont coûté 730 230 euros aux contribuables en 2009, tandis que les 27 membres de la Commission ont dépensé près de 4 millions d’euros l’année dernière, mais leurs frais de représentation sont restés contenus entre 5 et 16.000 euros, à l’exception de ceux de José Manuel Barroso: 32 457 euros, indique ce document officiel.
La Commission européenne a justifié ces dépenses par le fait que « José Manuel Barroso voyage beaucoup ». Mais même quand « il ne voyage pas beaucoup », les apparatchiks de l’Europe de Bruxelles extorquent des fortunes aux contribuables.
L’association Sauvegarde Retraites a ainsi réalisé une étude précise et très documentée sur les très chers retraites des technocrates et fonctionnaires européens. « Non seulement leurs pensions crèvent les plafonds -70 % du dernier salaire- mais il leur suffit de 15 années et demie pour valider une carrière complète contre bientôt 41 ans pour un salarié français ».
« A l’origine, ces retraites de nababs étaient réservées aux membres de la Commission européenne puis, au fil des années, elles ont également été accordées à d’autres fonctionnaires. Maintenant, ils sont toute une armée à en profiter : juges, magistrats, greffiers, contrôleurs, médiateur, etc ».
Or, ces derniers ne cotisent même pas pour leur super retraite, « tout est à la charge du contribuable… ». « Même les magistrats de la Cour des comptes européenne qui, pourtant, sont censés contrôler si les dépenses de l’Union européenne sont légales, faites au moindre coût et pour l’objectif auxquelles elles sont destinées…, profitent du système et ne paient pas de cotisations ».
« Et, que dire de tous ces technocrates qui ne manquent pas une occasion de jouer les « gendarmes de Bruxelles » et ne cessent de donner des leçons d’orthodoxie budgétaire alors qu’ils ont les deux mains, jusqu’aux coudes, dans le pot de confiture ? ».
« A l’heure où l’avenir de nos retraites est gravement compromis par la violence de la crise économique et la brutalité du choc démographique, les fonctionnaires européens bénéficient, à nos frais, de pensions de 12 500 à 14 000 euros mensuel, après seulement 15 ans de carrière et sans même cotiser… C’est une pure provocation ! ».