En déplacement à Nice dimanche, Jean-Marie Le Pen n’a pas manqué de faire justice des allégations de François Fillon. Le 12 février dernier à Toulon, venu soutenir l’inénarrable candidat UMP en Paca Thierry Mariani, le Premier ministre avait appelé les électeurs à « se mobiliser dès le premier tour » et à ne « pas se disperser », affirmant que « voter pour les partis extrémistes » (suivez mon regard) revenait à « voter pour les socialistes ».
Cette assertion de M. Fillon « est une infamie, a déclaré le Président du FN, elle est pardonnable d’un candidat, M. Mariani, qui n’a que peu de moyens, moyens intellectuels s’entend. Mais elle est inacceptable quand c’est dans la bouche du Premier ministre ».
« C’est scandaleux a-t-il ajouté, parce que le mode de scrutin est établi par le gouvernement et condamne à des regroupements, que le gouvernement condamne lui-même puisqu’il jette l’anathème sur le Front national, ce qui est évidemment suicidaire. C’est scandaleux aussi parce qu’en 1998, le FN a fait élire des UMP à la tête des régions et ceux-ci ont été tellement persécutés par leur parti qu’ils ont dû démissionner. Alors non, monsieur (Fillon), pas vous, pas ça ! ».
Enfin, au moment ou les caciques de la gauche s’écharpent autour du cas Georges Frêche (faut-il ou non soutenir la liste qu’il conduit en Languedoc-Roussillon ? ) Jean-Marie Le Pen a rappelé la veille lors d’une réunion publique à Palavas-les-Flots près de Montpellier, que «choisir entre (Georges Frêche) et l’UMP, c’est changer de cabine sur le Titanic ». Il a relevé au passage que le parti sarkozyste «qui fait semblant d’être dans l’opposition », «vote 95% des textes proposés par l’exécutif socialiste ».
La crise économique, sociale, identitaire, intellectuelle et morale qui frappe notre pays est trop grave pour que les déçus du sarkozysme et les floués de l’UMP donnent de nouveau un blanc-seing à la majorité présidentielle. Le coup d’arrêt à la descente vers l’abîme, à la collusion entre la gauche et la droite mondialistes, aux combinazione politiciennes peut être donné dès le 14 mars. Electeurs de la droite de conviction, nationaux, victimes de la folle politique euromondialiste, patriotes et souverainistes de tous bords ne doivent pas laisser passer cette chance.
Comment ne pas voir également que les (très insuffisantes) décisions gouvernementales ou régionales allant dans le bon sens, ont été prises sous l’aiguillon de l’opposition nationale, forçant les partis de gouvernement à pratiquer une certaine forme d’autocensure ? Si l’électorat FN disparaissait ou se résignait…