« Après les élections, je l’espère, il y aura la sortie de crise » promettait encore vaguement Christian Estrosi ministre de l’Industrie invité du Talk orange-Le Figaro, en appelant au « patriotisme économique ». « Patriotisme économique » cher au cœur de Yazid Sabeg, commissaire à l’intégration, qui, au titre de ses origines algériennes, serait actuellement partie prenante dans les négociations entre Renault et le gouvernement de Bouteflika visant à implanter une usine du constructeur automobile…en Algérie.
Mais rien de tel qu’un bon divertissement familial pour occuper le temps de cerveau disponible des électeurs, à l’heure ou le rapport rendu par le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, souligne « l’usure psychique » des Français, les tensions et violences croissantes qui traversent le corps social.
Pour se faire, nos compatriotes se féliciteront du choix du représentant de la France au concours de l’Eurovision, opéré en l’espèce par les organisateurs, la chaîne publique France Télévision, qui diffusera cette émission. C’est ainsi que notre pays sera représenté par…un Congolais, se faisant appeler Jessy Matador, selon les révélations d’ Europe 1 et du journal Télé loisirs.
Le titre de sa chanson , « mélange de latino, hip-hop, zouk et dancehall » est « Décalé Gwada ». Un titre qui incarne parfaitement, est-il besoin de le préciser, la culture populaire française, version « société métissée » tant vantée par l’UMPS.
Le site Altermedia, qui relève de prime abord les lacunes en géographie des organisateurs de ce concours (non, ni Israël, ni la Turquie, concurrents de l’eurovision, ne sont des pays européens), affirme que bien évidemment « Jessy Matador est le candidat commercial d’un producteur et non le représentant de notre pays ». Cela va sans dire, même si France télévision est à la charge des contribuables français et évolue sous l’œil scrupuleux de l’Elysée…