« Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées lundi à la mi-journée sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, dans le cadre de la « journée sans immigrés » », a constaté une journaliste de l’AFP. Malgré son appellation fort ambiguë, cette manifestation entendait attirer l’attention des Français sur l’apport indispensable de l’immigration à la bonne marche de ce pays. Flux migratoires en provenance du continent africain sans lesquels, le mythe est aussi faux que médiatiquement répandu, la France n’aurait jamais pu bien sûr se reconstruire et se développer au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Derrière une banderole arborant des photos d’Yves Montand, de Michel Platini et de Coluche –au motif qu’ils tous trois d’origine italienne !-curieusement discriminante selon les critères actuels car faisant l’impasse sur l’immigration non européenne, la vice-présidente du collectif, Péguy Derder, a déclaré que « le but de cette journée est de dénoncer la stigmatisation récurrente de l’immigration. La France ne peut pas fonctionner sans ses immigrés ».
Le FN lui, n’a jamais stigmatisé les immigrés, mais la politique d’immigration. L’honnêteté intellectuelle commande de dire qu’outre les très lourds dangers et problèmes politiques, sociaux, culturels et identitaires que pose l’immigration de peuplement extra-européenne –qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec une politique raisonnable d’immigration de travail- l’immigration est devenue un fardeau économique.
Le site Fortune a résumé dernièrement, les conclusions d’un certain nombre d’économistes sur ce sujet, que nous avons pour notre part déjà cité sur ce blog.
Yves-Marie Laulan, économiste et président de l’Institut de géopolitique des populations, estime le coût annuel de l’immigration en France à 36 milliards d’euros. Son étude, qui prend en compte le différentiel entre les recettes et les dépenses apportées par les immigrés s’appuie notamment sur les travaux des professeurs d’économie Jacques Bichot et Gérard Lafay avec comme données principales les dépenses en maintien de l’ordre, de la justice, frais de scolarité, de santé, formation professionnelle, logement, coûts supplémentaires dans les quartiers dits « sensibles », les aides sociales diverses ou le regroupement familial.
« Les études d’Yves-Marie Laulan, de Jacques Bichot et de Maurice Allais indiquent que l’immigration profite surtout aux immigrés eux-mêmes ainsi qu’aux employeurs qui bénéficient de la présence d’immigrés non qualifiés, parfois de façon non déclarée (…) ».
« Ces calculs rejoignent en partie ceux plus anciens de Maurice Allais, « prix Nobel » d’économie 1988. Celui-ci a calculé que, lorsqu’un travailleur immigré entre dans un pays, il faut consacrer une épargne quatre fois supérieure à son salaire annuel pour construire les équipements (école, logement, hôpital…) dont il a besoin, charge relevant en France de la collectivité ».
« En mars 2008, le spécialiste des migrations Jean-Paul Gourévitch a réalisé une analyse intitulée: « Le coût réel de l’immigration en France ». Il a comparé les dépenses annuelles que l’État consent pour les immigrés (71,76 milliards d’euros) avec les recettes qu’il encaisse théoriquement de leur part (45,57 milliards d’euros), soit un solde négatif de plus de 26 milliards ».
Preuve que le sujet de l’immigration reste un tabou sous le règne sarkozyste, nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à estimer pour le moins « bizarre » que ce gouvernement qui clame partout haut et fort sa volonté de s’attaquer aux déficits d’Etat et aux gaspillages, qui rationne et ponctionne les Français comme jamais, ne creuse pas cette piste là pour réaliser des économies…