Communiqué de presse de Bruno GOLLNISCH
Nicolas Sarkozy a présenté aujourd’hui à Marignane les grandes lignes de « sa » politique industrielle.
On a en fait l’impression que M. Sarkozy, qui a exercé un temps les fonctions de Ministre de l’Economie, découvre les problèmes que lui et ses amis ont eu pour mission de régler depuis des années.
Depuis 30 ans, la France s’est soumise à la logique financière de la mondialisation, sachant que les exigences de rentabilité favorisent les stratégies de court terme et les délocalisations ; elle a abandonné l’essentiel de ses pouvoirs économiques à l’Europe de Bruxelles, toute entière dévouée au libre-échangisme et à l’ultra-concurrence. Et en conséquence, depuis 30 ans, la France perd entreprises et emplois industriels, situation que le Front National n’a eu de cesse de dénoncer.
Les mesures annoncées sont-elles crédibles ? M. Sarkozy sait, ou devrait savoir, que l’Union européenne dont il est l’un des plus ardents promoteurs, s’est opposée à la constitution de grandes industries sous contrôle français (Pechiney-Alcan, Aérospatiale-de Havilland…), et qu’elle s’opposera à toute subvention supposée, à toute protection de notre économie, à toute préférence nationale.
Il ne suffit pas, huit jours avant une élection, de faire semblant de parler comme le Front National : il faut mettre ses actes en accord avec ses paroles.
On en est, hélas, encore loin.