Monsieur le Président, mes chers collègues,
Nous avons voté contre le rapport de M. Coelho.
En effet, permettre aux personnes titulaires d’un visa de long séjour, soit plus de six mois, de bénéficier de manière automatique de la liberté de circulation dans tous les Etats de la zone Schengen, comme s’ils étaient des titulaires de carte de séjour, est irresponsable.
Vos exemples sont fallacieux. Qu’il s’agisse d’un étudiant voulant visiter les capitales européennes (à l’exception de Londres, Dublin et Copenhague, hors zone Schengen !), d’un chercheur dont les travaux devraient durer moins d’un an, ou d’expatriés qui n’auraient pas les titres de séjour et de travail ad hoc, tout cela est marginal et tout cela n’est que prétexte.
En fait, cette mesure est une nouvelle négation du droit souverain des Etats à décider qui peut ou ne peut pas, sous quelles conditions et pour combien de temps, entrer sur leur territoire. Elle revient, par l’uniformisation des droits, à vider de tout sens les visas de long séjour, au profit d’une sorte de statut automatique de résident. Un statut octroyé dès lors que l’on souhaite venir en Europe pour plus de 3 mois et pour autre chose que pour faire du tourisme. C’est inacceptable.