Monsieur le Président, mes chers collègues,
Plusieurs régions européennes ont été frappées par des phénomènes météorologiques ou naturels exceptionnels, qui ont entraîné d’énormes dégâts matériels, économiques, agricoles et environnementaux et fait, hélas, de trop nombreuses victimes humaines.
J’ose espérer, Monsieur le Commissaire, qu’au delà de vos condoléances, le Fonds de Solidarité européen, une activité européenne en l’occurrence utile, pourra être mis en œuvre rapidement et de manière souple, en France comme à Madère, comme il l’a été dans d’autres pays d’Europe, pour aider mes compatriotes de Vendée et de Charente-Maritime à rétablir les infrastructures et les services indispensables.
Je crois comprendre de ce que vous avez dit que le gouvernement français ne vous a pas encore saisi et j’en suis très étonné.
Mais je dois dire qu’il y a des choses qui me paraissent relativement insupportables dans l’exploitation que certains font de ces événements.
D’abord, ce besoin compulsif de lier les catastrophes naturelles que nous subissons au prétendu réchauffement climatique. Quelles que soient les prétentions politiques ou pseudo-scientifiques que l’on nous impose, elles ne dicteront pas la météo et les marées, pas plus qu’elles n’empêcheront les tremblements de terre.
La seconde est la recherche systématique de coupables et de faciles boucs émissaires. La catastrophe Xynthia dans l’ouest de la France est due à la conjonction rarissime de deux événements : la tempête elle-même bien sûr, et des marées d’une amplitude hors du commun qui ont conduit à la rupture des digues.
Une polémique a enflé sur les permis de construire octroyés par les maires, rendus personnellement coupables des morts survenues dans leur commune. Mais ni le département, ni la région, ni les services de l’Etat, ni les urbanistes, ni les architectes n’ont objecté à ces permis sollicités par des particuliers.
Les élus de terrain, et notamment dans les petites communes sont légitimement des élus très aimés de leurs concitoyens. Ils assument de grandes responsabilités quasi bénévolement. Ils ont un sens de l’intérêt général remarquable. Ils font face à une complexité croissante de leur charge, dont l’Europe a sa part mais ils sont aussi, bien souvent, totalement abandonnés par les pouvoirs publics.
Et je tenais à le rappeler ici.