Victime collatérale de la raclée prise par l’UMP le 21 mars, ce ne sera finalement pas le permanent socialiste et ex patron de SOS racisme Malek Boutih qui prendra la tête de la Halde pour remplacer Louis Schweitzer. Le choix de Nicolas Sarkozy s’est porté sur l’ex militante de SOS racisme et actuel conseiller d’Etat Jeannette Bougrab, celle-ci ayant l’insigne avantage d’être encartée à l’UMP. De quoi mettre du baume au cœur des militants sarkozystes exaspérés par l’ouverture à gauche ? Pourtant, souligne fort justement Yves Daoudal, la Halde est bien un des éléments « d’un lobby idéologique » aux antipodes de la droite classique, « dont l’idéologie est une négation radicale de toute différence, ethnique, sexuelle, religieuse, culturelle, de tout ce qui est humain ». Quant à Gérard Longuet qui avait créé la polémique en annonçant sa préférence de voir nommer à la tête de la Halde une personnalité issue « du corps traditionnel français », il n’a pas souhaité réagir à la nomination de cette fille de harkis …
Comme l’avait relevé Bruno Gollnisch le 11 mars réagissant alors au « scandale » provoqué par les propos de M Longuet « La Halde est une organisation de persécution et d’intimidation des Français de souche. Le vrai scandale est son maintien sous la Présidence Sarkozy ! ».
Une opinion qui n’est pas celle de Mme Bougrab, qui pour être de « droite » n’en épouse pas moins tous les poncifs de la gauche la plus caricaturale. Favorable au « mariage » homosexuel et à l’adoption d’enfants par les couples homos (voir son entretien dans le magazine Têtu, en mai 2006), cette candidate parisienne de l’UMP a également signé l’appel de « son ami » Lilian Thuram pour une «République multiculturelle et postraciale » (sic). Un credo partagé il est vrai par beaucoup au sein de la majorité présidentielle, à commencer par Nicolas Sarkozy lui-même…