Le 19 février dernier, Najlae Lhimer une marocaine battue par son frère (en situation régulière ?) s’était rendue à la gendarmerie de Château-Renard (Loiret) pour porter plainte pour maltraitance, mais avait été placée en garde à vue et immédiatement expulsée de France, car elle faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire. Une efficace campagne médiatique menée par les associations immigrationnistes habituelles avait fait plier Nicolas Sarkozy. Le 8 mars, date de la Journée de la femme, le président de la république avait autorisé Najlae à revenir en France. Préfet du Loiret Bernard Fragneau, soucieux de faire respecter l’ordre républicain, mais aussi les objectifs chiffrés (certes bien modestes) du ministère de l’Intérieur, avait de son côté logiquement apporté son soutien aux fonctionnaires de la préfecture qui avaient délivré l’avis de reconduite aux frontières.
Désavoué par la décision du chef de l’Etat qui sonne comme un camouflet, Bernard Fragneau a demandé en fin de semaine dernière à être relevé de ses fonctions. Le préfet a dénoncé depuis le début de cette affaire la « manipulation » de l’opinion, l’agitation entretenue autour du cas de la jeune marocaine, notamment par les trotskystes du Réseau éducation sans frontières (RESF), le NPA et les autres partis de gauche, très fort pour instrumentaliser « les bons sentiments » à des fins subversives. « Bons sentiments » qui ont leurs limites puisque une demande d’incarcération et/ou d’expulsion du frère violent de la jeune fille aurait été après tout dans l’ordre des choses…
Cette décision courageuse et en tout cas respectable du Préfet Fragneau lui vaut d’être vilipendé, notamment dans les medias de gauche. A commencer par le quotidien Libération qui dans un article publié aujourd’hui, décrit Bernard Fragneau comme un « arrogant », un « insolent » ayant « une tendance à la paranoïa ». Nous retrouvons ici les tics de l’extrême gauche totalitaire : si untel est en désaccord avec nous, c’est forcément qu’il est fou…
A bien y regarder, le traitement du cas Najlae Lhimer par l’Elysée est emblématique des errements de la droite mondialiste. En effet, la quasi-totalité des clandestins qui quittent leur pays pour gagner le nôtre, le font parce qu’ils veulent fuir une situation économique, sociale ou personnelle difficile, voire dramatique. Si l’on s’arrête à la jurisprudence Sarkozy dans cette affaire Najlae Lhimer, l’ensemble des immigrés en situation irrégulière aurait vocation à rester sur le territoire national, parfois avec de biens meilleurs « arguments » que la lycéenne marocaine en question.
Or, il est évident que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Ce qu’on attend un chef d’Etat ce n’est pas de porter son cœur en bandoulière mais de faire preuve de sang froid, de détermination, du sens de l’intérêt général. La facilité, le laxisme c’est de céder à la mode du compassionnel dévoyé, aux campagnes d’intimidations médiatiques, de faire plaisir aux bobos, à la gauche, aux ami(e)s de Carla Bruni.
C’est un bien mauvais signal d’encouragement que vient d’envoyer Sarkozy aux millions de candidats à l’émigration, qu’ils soient francophones originaires du continent africain ou d’ailleurs…