Rachida Dati a été privée de sa limousine, de son chauffeur et des policiers, mis à sa disposition par le ministère de l’Intérieur. Certains y ont vu une mesure de rétorsion suite à la présence sur France 2 de l’ex ministre de la Justice le soir du second tour des régionales, où ses propos critiques invitant le gouvernement à «reprendre nos fondamentaux » auraient irrité Nicolas Sarkozy. D’autres expliquent encore que les ministres régaliens ne peuvent en théorie conserver une voiture et des officiers de sécurité seulement dans les six mois suivant leur départ du gouvernement. Enfin, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux n’a pas manqué de faire savoir qu’il avait retiré non à la seule Rachida Dati, mais à une dizaine de personnalités, les voitures et officiers de sécurité qui leur avaient été attribués lorsqu’elles étaient en fonction. Selon une étude de la direction générale de la police nationale, le coût moyen de la protection d’une personnalité institutionnelle ou gouvernementale est de l’ordre de 66 000 euros par fonctionnaire et de 72 000 euros par fonctionnaire pour une personnalité civile.
En cette période de crise et de polémique sur l’égalité devant l’impôt, cette opération de « com » vise, on l’aura compris, a montrer aux Français que ce gouvernement est soucieux de la saine gestion de l’argent des contribuables. Ce bel échafaudage parviendra-r-il à effacer la « boulette » du secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet ? Ce n’est pas certain.
Pour les besoins d’une conférence internationale sur Haïti se déroulant à la Martinique, Alain Joyandet, nommé au gouvernement il y a deux ans, n’a pas hésité à louer les 23 et 24 mars, aux frais de la princesse, un jet privé Falcon 7X. Coût de ce caprice de star que les chômeurs en fin de droits apprécieront : 116 500 euros. A ce prix là on ose espérer que le secrétaire d’Etat a rentabilisé sa présence…
Le prix de ce déplacement s’étant ébruitée sur le site Médiapart, M. Joyandet a expliqué mardi qu’il «regrettait beaucoup si cette somme choque» (sic) affirmant n’être pas connu «comme quelqu’un de dépensier». «Les exigences d’un calendrier font qu’on est obligé au dernier moment de prendre un avion privé. C’est exceptionnel depuis deux ans dans l’organisation qui a été la mienne.»
Hélas pour lui , Dans une entretien accordé au Parisien, René Dosière député de l’Aisne apparenté socialiste et spécialiste reconnu des finances publiques estime que « Joyandet est un récidiviste » car « il y a quelques semaines, il avait déjà fait le coup pour se rendre à Haïti ». Quant à l’alibi invoqué par M. Joyandet, selon lequel il aurait eu « des problèmes d’agenda », il ne tient pas. M. Dosière rappelle ainsi que les avions gouvernementaux « n’ont justement aucune contrainte particulière et sont à la disposition des ministres à tout moment ». Le député estime en outre « qu’on assiste à une dérive chez les ministres », qui ont de « de plus en plus recours à l’utilisation de jets privés ».
Une dérive qui rend d’autant plus criante le décalage existant entre nos « élites » et le reste des Français. Il faut décidemment être très motivé pour voter UMP ces derniers temps…
[…] Gollnisch.com » « Pas vu, pas pris » ? Raté ! […]