TF1 diffusait hier soir, le documentaire d’Harry Roselmack, « en immersion » au sein de la communauté salafiste de Marseille. Un reportage intéressant sur cette branche de l’islam rigoriste, encore très minoritaire en France, mais très prosélyte et qui se développe de manière exponentielle en proposant à une certaine jeunesse musulmane déracinée et en perte de repères, de retrouver un sens à sa vie par l’ancrage dans « l’islam originel », interprété et vécu dans sa dimension littérale. La tendance du salafisme présentée ici par TF1 étant la plus « fréquentable », en l’occurrence celle développée principalement par des imans proches du régime saoudien, le salafisme de prédication, qui entend se distinguer au salafisme djihadiste, en ce qu’il renonce à imposer un régime musulman par l’action violente et révolutionnaire.
Ce reportage invitait les spectateurs à s’interroger sur la compatibilité de l’idéologie salafiste avec la vie en France et le respect de sa culture et de ses mœurs. A cet égard, le témoignage du responsable religieux salafiste d’une mosquée marseillaise, à qui il était demandé s’il était « fier d’être français », est éclairant. Il a éludé systématiquement la réponse à cette question qui lui a été posé plusieurs fois par M. Roselmack, en affirmant seulement sa « fierté d’être musulman ».
Pour un « vrai » musulman en effet, l’oumma, la communauté des musulmans, prime sur tout le reste, à commencer sur les structures « impies » que sont les nations, a fortiori quand elles sont dirigées par des « infidèles » non guidés par la charia.
Fierté nationale qui, selon un sondage Opinion Way mené pour les Etats généraux de l’Europe, qui se tiendront à Strasbourg samedi 17 avril, serait un sentiment particulièrement développé en France, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. Ainsi, 87% des Français se déclarent fiers de leur nationalité, et 78% fiers d’être Européens. Un résultat assez similaire en Allemagne, où nos voisins d’Outre-Rhin sont à 82% fiers de leur nationalité et à 84% d’être européens.