Le criminologue Xavier Raufer, invité le 15 avril de l’émission C dans l’air d’Yves Calvi sur France 5 a tenu à faire justice de cet axiome selon lequel les populations issues de l’immigration et vivant dans les banlieues plurielles seraient plus criminogènes que les autres car particulièrement touchées par la pauvreté. Soit la doxa de la gauche rousseauiste, relayée jusqu’à l’écœurement par le microcosme médiatique et qui a contaminé des pans entiers de la droite UMP , selon laquelle « les jeunes naturellement bons » sont acculés à la délinquance, à la violence, voire à la barbarie par « la faute de la société et de l’exclusion ». Une analyse particulièrement méprisante à l’égard de nos millions de nos compatriotes, d’hier et d’ aujourd’hui, qui ont connu ou se débattent actuellement dans de graves difficultés financières, mais qui dotés d’une armature morale et de valeurs, restent honnêtes et droits.
M. Raufer fait état d’une étude de l’Inspection générale des affaires sociales qui date de la fin de l’année 2009, mais dont les conclusions ont été analysées ces derniers mois et qui indique « qui sont les vrais pauvres dans notre pays» , où se situe géographiquement la pauvreté en France. « Les pauvres sont-ils en Seine-Saint-Denis ? Non. La vraie misère est dans le Cantal et dans la Creuse. Ceux qui n’ont pas d’argent, qui vient dans des immeubles dégradés, qui sont éloignés des services publics, qui n’ont pas accès aux prestations sociales parce qu’ils ne savent pas qu’elles existent (vivent dans ces départements ruraux) ».
« Une fois de plus, poursuit-il, cette culture de l’excuse (de la délinquance) est une escroquerie mais désormais on en a la preuve ». Et M Raufer d’annoncer qu’il publiera bientôt une étude démontrant que « les cinq départements les plus pauvres de France sont tous ruraux » et que « cette histoire que c’est la misère qui génère le crime est fausse, on le sait depuis Victor Hugo! Y-a-t-il dans la Creuse des voitures qui brûlent, qui sont volés par car-jacking ?Y-a-t-il des gens qui sont lynchés ? Non ! ». Or « le taux de pauvreté monétaire, c’est-à-dire de gens qui n’ont pas d’argent est de 19,5% dans la Creuse et de 18% en Seine-Saint-Denis ; les deux tiers des immeubles dégradés en France se trouvent dans la Creuse, dégradations qui ne sont pas le fait de « déprédations commises par les habitants ».
Bref, conclut-il, « Tant que la classe politique sera dans un schéma hugolien et fera le mauvais diagnostic et bien nous aurons des violences qui continueront ». « On peut repeindre tant qu’on voudra les immeubles (des cités plurielles), cela ne fera pas un acte violent de moins ».
Certes et pendant que l’actuelle politique de la ville déverse des milliards d’euros pris aux contribuables sur les « cités sensibles», des millions de Français s’enfoncent dans la précarité et la misère dans l’indifférence générale. Mais il est vrai que ce ne sont que des Gaulois qui ont le bon goût de crever en silence…