Fracture(s) identitaire(s)

Nicolas Sarkozy était hier en déplacement à Chambéry à l’occasion des cérémonies marquant le 150e anniversaire du rattachement de la Savoie à la France. La presse s’est émue du “Fais pas le malin, toi !”, lancé par le chef de l’Etat à un « jeune » qui s’était avec beaucoup de grossièreté  ostensiblement essuyé la main sur son pull après avoir serré celle du président. Cette remarque  de M. Sarkozy  n’est pas pour nous choquer. Nous jugerons pour notre part beaucoup plus inquiétant  que  le président de la République récupère une thématique « identitaire », se cache derrière le texte concocté à l’évidence par sa « plume », Henri Guaino,   pour vanter de nouveau  « la diversité » et le « métissage ». « L’unité de la France a plus à craindre d’une uniformité rigide que d’une souplesse dans la diversité et la reconnaissance de chacune des identités de notre territoire » a-t-il déclaré. A l’évidence  ce ne sont pas tant ici  les patries charnelles constitutives de notre pays qui sont célébrées, les apports des ethnies bretonne, basque, catalane, alsacienne ou flamande au génie de notre nation, mais l’inéluctable poursuite d’une immigration planétaire…

Un discours qui prend une résonnance particulière à l’heure où la Belgique, à deux mois seulement de sa présidence de l’UE s’enfonce dans une grave crise politique, révélatrice d’une profonde fracture identitaire. Le gouvernement belge dirigé par le très médiocre  Yves Leterme a  démissionné jeudi  suite au départ d’un parti charnière de la coalition au pouvoir, les Libéraux flamands de l’Open VLD. Ce parti rapporte l’AFP  explique avoir claqué la porte « en raison  en raison de l’échec de négociations visant à remettre en cause des droits linguistiques spécifiques dont jouissent les francophones vivant en Flandre, dans la banlieue de Bruxelles ».

« Jeudi, une trentaine d’élus du parti nationaliste flamand Vlaams Belang ont salué à leur manière la démission du gouvernement en investissant la Chambre des députés belges pour y déployer une banderole réclamant l’indépendance de la Flandre. D’autres, se sont réunis devant le siège du Premier ministre, aux cris de Que la Belgique crève! Et une manifestation a rassemblé entre 1000 à 3000 personnes à Vilvorde ».

L’unité nationale de la Belgique  est donc plus que jamais   fortement menacée, même si cette querelle linguistique entre flamands et wallons peut apparaître bien dérisoire si on la compare à la  submersion démographique d’origine nord-africaine subie par  le royaume de Belgique.

Le site fdesouche indique que le dernier numéro du magazine Le Vif/L’Express, « premier hebdomadaire d’information en Belgique francophone » pose cette semaine une question centrale pour l’avenir de ce pays, celle de  la montée en puissance de la religion musulmane qui sera certainement « majoritaire dans vingt ans ».

« Il y a deux ans, un sondage sur la pratique religieuse à Bruxelles, réalisé pour La Libre Belgique, la radio RTBF et l’université catholique de Louvain,  relevait « qu’un tiers des Bruxellois se revendiquaient de l’islam, tandis que le taux de natalité des immigrés en provenance du Maghreb « laisse présager que les musulmans seront majoritaires au cœur de l’Union européenne ».

« Le site Al-kanz.org rappelle d’ailleurs que Mohamed est le prénom le plus en vogue dans les maternités bruxelloises et que sur les dix prénoms les plus donnés aux nouveaux nés, sept sont d’origine arabe »…