Le sondage CSA publié jeudi par Aujourd’hui en France/le Parisien indique que 63% des Français seraient « tout à fait » ou « plutôt » favorables à la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme à l’école (32% y sont opposés), pourcentage similaire selon que les personnes interrogées soient ou non parents d’élèves. De la même façon, si les clivages partisans apparaissent autour de cette question, une majorité assez nette se dégage : sont favorables à cette mesure 49 % des sympathisants communistes, 52 % des écologistes, 57 % des français « proches » du PS , 84 % des électeurs de l’UMP et 82 % des « proches » du FN. La proposition de loi sur la suspension des allocations familiales « en cas d’absentéisme scolaire répété et injustifié », a été déposée par le député UMP Eric Ciotti, que nous évoquions il ya peu car à l’origine d’une autre proposition de loi visant à empêcher le Front National de se hisser au second tour lors des élections législatives…
Ce forcing de l’UMP intervient alors qu’ un autre sondage (Viavoice) publié par Libération aujourd’hui indique que les Français estiment à 66% que les « trois années de présidence Sarkozy » ont été un « échec » (25% sont d’un avis contraire. Les sondés lui reprochent « prioritairement et massivement » son « manque de résultats » (70%), sa « présence dans les médias » (61%), ses « orientations politiques » (60%) et son « style personnel » (57%)…
Un désaveu si fort qu’il se trouve plus de Français pour faire confiance à Dominique de Villepin (24%) qu’à Nicolas Sarkozy (20%) pour « représenter la droite au cours des années qui viennent ». Alain Juppé arrive en troisième position (16%).
Le PS profite du discrédit qui frappe l’UMP puisque les présidentiables socialistes enregistrent de fortes progressions de popularité : Bertrand Delanoë à 58% (+5points) , Dominique Strauss-Kahn à 57% (+2), Martine Aubry à 53%(+4), François Hollande à 42%, ( +2) et Ségolène Royal à 41% (+3).
Enquête d’opinion encore une fois à prendre avec le recul nécessaire, puisque nonobstant le score réalisé par le FN aux dernières élections, totalement sous-estimé par les « professionnels » des instituts de sondage, on constatera encore une fois l’écart entre la «popularité » et sa concrétisation dans les urnes. Ce qui est flagrant lorsque cette même enquête calcule ladite popularité de Marie-George Buffet (40%), Daniel Cohn-Bendit (39%), Olivier Besancenot (38%) ou François Bayrou (35%)…