Invité hier des « Grandes gueules » sur RMC, le philosophe proche de Jean-Luc Mélenchon, Michel Onfray, a tenu des propos très durs sur l’Islam, assimilé peu ou prou à un « fascisme vert », reprenant ici les critiques d’une certaine extrême gauche. Prenant bien soin d’établir un distinguo entre « les musulmans », contre lesquels « il n’a rien », et la religion du prophète, M. Onfray a déclaré que « le problème de la burqa est l’arbre qui cache la forêt ». « C’est l’islam qui est un problème », religion qui n’est pas dans une logique républicaine » mais dans une logique « inégalitaire », non pas « féministe » (sic) mais « misogyne », « phallocrate », non pas « cosmopolite » mais « antisémite », et qui prône la « haine de l’étranger », « défend la peine de mort », « l’égorgement des infidèles »…
« L’Islam n’est pas une religion de paix, de tolérance et d’amour » et d’ailleurs poursuit-il, « aucune religion n’est une religion de paix, de tolérance et d’amour », le philosophe logeant à la même enseigne « le christianisme » et « le judaïsme », sachant que « les communautés religieuses sont intrinsèquement intolérantes ». Interrogé sur le bouddhisme, M. Onfray a opéré le même constat en prenant comme exemple « certaines régions d’Inde » où « ça se passe mal avec un certain nombre d’autres communautés religieuses ».
Exemple indien particulièrement mal choisi, puisque M Onfray qui y a séjourné, devrait savoir que le bouddhisme, dont le berceau fut effectivement indien, y est devenu une religion extrêmement minoritaire qui compte selon les statistiques entre 0,8% et 1,5% de pratiquants, un poids équivalent à celui de cette religion en France… Les conflits religieux en Inde opposent principalement hindouistes et musulmans, et dans une moindre mesure les minorités chrétiennes aux partisans du prophète et aux polythéistes combattant notamment l’activisme des évangélistes protestants.
Dans la logique de son athéisme militant, qui conduit donc Onfray à déclarer que le catholicisme « n’est pas une religion d’amour », et à rayer ainsi d’un trait de plume le message des Evangiles, il tord pareillement les faits pour asseoir sa démonstration en occultant une des différences majeures entre l’islam et la religion chrétienne. Celle-ci réside bien évidemment dans la séparation très nette opérée dans le catholicisme entre le domaine spirituel et temporel qui, par essence, n’existe pas dans l’islam. Une réalité qui a été rappelée dans le document de travail sur le prochain synode, consacré la situation des chrétiens d’Orient, rendu public lundi par Benoît XVI à l’occasion de son voyage à Chypre –voir notre article en date du 7 juin.
« La montée de l’islam politique à partir des années 70 est-il écrit, affecte la région et la situation des chrétiens dans le monde arabe ». « Les relations entre chrétiens et musulmans sont parfois ou souvent difficiles, surtout du fait que les musulmans ne distinguent pas religion et politique, ce qui met les chrétiens en situation délicate de non-citoyens alors qu’ils sont les citoyens de ces pays bien avant l’arrivée de l’islam. Dans certains pays, l’Etat est islamique et la charia est appliquée non seulement dans la vie privée, mais aussi dans la vie sociale, pour les non-musulmans également, ce qui entraîne la méconnaissance des droits humains ».
Une situation qui devrait amener tous nos concitoyens à comparer le climat qui régnait dans notre pays « avant l’arrivée de l’islam » et celui qui s’impose peu à peu aujourd’hui dans nombre de nos communes. Religion islamique que le FN respecte au même titre que d’autres croyances, mais que nous jugeons largement étrangère et incompatible avec les valeurs et la « conception du monde » des peuples européens. Islam prosélyte qui pèse sur nos libertés et notre identité parce qu’il a débarqué dans les bagages d’une immigration de peuplement massive… nouvelle vache sacrée défendue par les amis politiques du libre-penseur Onfray.