Lors du meeting de lancement de son mouvement politique « République solidaire » ce samedi à Paris, Dominique de Villepin a appelé au rassemblement autour de sa personne, et contre la politique du gouvernement, des socialistes, des communistes, des libéraux, des centristes, des Français issus de l’immigration. L’ex Premier ministre a au moins eu le bon goût de ne pas agréger à son catalogue à la Prévert, les patriotes qui, eux, même s’ils ne se réclament pas (tous) du gaullisme, n’auraient pas voté pour le traité de Lisbonne et ne considèrent pas l’immigration de peuplement comme « une chance pour la France ». Le lendemain, d’autres partisans de l’Europe supranationale, réunis en l’occurrence au sein du Parlement des Verts (Cnir), ont validé le texte adopté deux jours auparavant, par Europe Ecologie et intitulé « Pour une Constituante de l’écologie politique ».
Une étape pour la création cet automne d’une nouvelle force politique qui entend peser lors de la prochaine présidentielle. Pour l’occasion la hache de guerre a été enterrée entre Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé.
Hier également, ce qui reste du parti communiste après les déculottées électorales à répétition et le départ récent de 200 cadres et élus, s’est donné un nouveau secrétaire national du PCF, en la personne du très falot Pierre Laurent.
Apparatchik pur jus, -fils de l’ex député communiste de Paris Paul Laurent– ex secrétaire national à l’Union des étudiants communistes, ancien rédacteur en chef puis directeur de la rédaction de l’Humanité, M. Laurent était le dauphin désigné par Marie-George Buffet pour lui succéder. Conscient de la lente agonie du parti, il a apporté son soutien à la poursuite du Front de Gauche, laissant la porte ouverte à l’approbation par le PC de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2012. A l’évidence, Pierre Laurent ne peut espérer en effet dépasser dans deux ans les 1,93% de Marie George Buffet en 2007…
Pour preuve de sa détermination à ancrer le PC dans le réel, Pierre Laurent a tenu à réagir à la crise pathétique qui secoue l’équipe de France de football. « C’est vrai que là, la fête est un peu gâchée », a-t-il dit. Une phrase qui traduit toute la détermination du bonhomme…