Et une loi de plus : celle visant les porteuses de niqab et autre voile intégral, interdisant de dissimuler son visage dans l’espace public, pourrait être adoptée ce mardi. « Pour mettre un terme aux incertitudes juridiques, le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a fait savoir qu’il saisirait le Conseil constitutionnel. On connaîtra l’avis des Sages mi-octobre » rapporte Le Figaro. Cette nouvelle loi rejoindra-t-elle la cohorte de celles qui ne sont jamais appliquées ? C’est ce que laisse entendre également cet article. Plus largement, cela fait déjà longtemps que Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch invitent à ne pas confondre la cause et l’effet d’un phénomène sur lequel les parlementaires sont invités à légiférer…
« Le Conseil français du culte musulman relève Le Figaro a déjà mobilisé ses imams pour qu’ils engagent le dialogue théologique avec ces femmes pour les convaincre que ce voile n’est pas le vêtement préconisé, explique son président, Mohammed Moussaoui. Avec un succès mitigé ».
« Quant aux policiers qui devront informer d’abord, puis appliquer une amende de 150 euros ou préconiser un stage de citoyenneté, beaucoup avouent en aparté n’avoir reçu aucune consigne et ne pas savoir comment s’y prendre. Avec la crainte d’embraser des quartiers déjà sous tension ». Nouvelle confirmation de ce que nous avancions, puisque les consignes visant à éviter « les provocations policières » dans « les quartiers » s’accommodent mal de la volonté affichée par la majorité de lutter contre « l’obscurantisme ».
D’autant que « les salafistes n’entendent pas déserter la voie publique. Au contraire. Certains sont prêts à contester la loi ». Selon Michèle Vianès, qui dirige l’ONG Regards de femmes, « les provocations se multiplient, avant on voyait des burqas surtout dans les périphéries. Maintenant, j’en croise dans le centre de Lyon.» «Leurs silhouettes sombres semblent également plus nombreuses dans la capitale (…). J’en croise de plus en plus confirme (une militante) de l’association Femmes contre les intégrismes. Elles sont en tout cas plus visibles, reconnaît une fonctionnaire du conseil général des Hauts-de-Seine, qui œuvre dans les quartiers de Nanterre où des salafistes sont implantés de longue date.»
Au-delà de cette pratique vestimentaire très marginale eu égard au poids démographique de l’islam dans notre pays, Le Figaro insiste également sur la « pression intégriste croissante» qui inquiète « les responsables d’associations féministes ». «Certains citent des remarques adressées aux mangeurs durant le ramadan et la nouvelle doxa qui fait du voile une obligation. «La burqa n’est qu’une partie du problème. Les hommes politiques ne doivent pas s’en tenir là» explique M. Vianès.
Ne pas « s’en tenir là », c’est une évidence, mais cela nécessite courage, lucidité et de ne plus se complaire dans l’incapacitante idéologie cosmopolite qui sert trop souvent de ligne de conduite aux « associations féministes » et autres « défenseurs de la laïcité ».
Bruno Gollnisch le notait dans son livre La réaction c’est la vie , « à partir du moment où il y a une masse de gens qui, pour des raisons éthiques, culturelles, linguistiques, religieuses ont entre eux un ciment qui les distingue du fond de la population dont ils sont les hôtes, ils tendent naturellement à augmenter leur influence et à obtenir de pouvoir vivre selon leur mode de vie propre dans un premier temps et dans un second, de façon à peu près inéluctable, ils imposeront ce mode de vie à d’autres (…). Encore une fois, le fond du problème est avant tout d’ordre démographique. Si nous laissons la porte ouverte à des gens qui sont de surcroît éloignés de notre propre culture, nous serons submergés ».
Et Bruno Gollnisch d’avertir qu’on ne doit pas confondre la « cause » de l’islamisation et son « effet ». « La cause, c’est le phénomène migratoire ; l’effet ce sont les revendications de telle ou telle frange venant de l’islam pour obtenir satisfaction sur tel ou tel point, au détriment de nos lois, de nos meurs, de nos coutumes ».