On ne peut que s’en féliciter, selon un sondage OpinionWay réalisé pour Le Figaro mercredi et jeudi, 56% des personnes interrogées désapprouvent les critiques adressées par la Commission européenne aux autorités françaises après les reconduites à la frontière de Roms en situation irrégulière. Seuls 44% des sondés soutiennent ladite Commission. Les sympathisants de l’UMP et du FN sont respectivement 83% et 91% à désapprouver la réaction de la Commission européenne, appréhendée pour ce qu’elle est, à savoir une insupportable ingérence dans les affaires intérieures françaises. Il est intéressant de noter que 59% des sympathisants de l’extrême gauche critiquent également l’intervention de la Commission européenne. « Le rejet de la position de Bruxelles domine dans toutes les catégories socioprofessionnelles qui ont voté non au référendum sur le traité constitutionnel européen en mai 2005», précise Bruno Jeanbart. Autant dire que c’est bien l’inféodation consentie par la droite et la gauche de « gouvernement » aux institutions supranationales qui est aussi en cause dans cette affaire.
Bruno Gollnish, l’a rappelé ce matin sur France Info, les députés du FN au Parlement européen, contrairement aux mensonges de MM. Lellouche et Copé –voir le communiqué en date du 14 septembre sur ce site- ont voté contre la résolution condamnant la France dans le dossier des Roms, ce qui ne fut pas le cas de certains amis européens de l’UMP…
« Ce qui est extravagant dans toute cette histoire a-t-il relevé, c’est l’incompétence l’incohérence de ce gouvernement » , sachant que « Nicolas Sarkozy a été l’artisan du traité de Lisbonne » qui a donné le droit de venir en France aux ressortissants d’Europe centrale et orientale . Une « décision dangereuse », véritable appel d’air pour attirer chez nous des populations dont « le niveau de vie est très inférieur aux nôtres ».
« Je n’aurai pas signé les traités européens qui instituent la libre circulation a-t-il encore précisé, je crois que les Français ont le droit de choisir les étrangers qu’ils souhaitent voir venir chez eux. Ce n’est en rien contraire au droit international ». La preuve étant que M. Sarkozy a bien été obligé de signer des traités pour leur permettre de venir chez nous…
Relevons plus largement que la levée de bouclier des instances européistes contre la France au sujet des quelques expulsions de Roms, est analysée par certains, y compris par des sympathisants du FN, comme la preuve que toute politique ferme d’inversion des flux migratoires se révèlera impossible, sous peine d’être mis « au ban des nations ».
Cette objection ne tient pas. D’abord parce que « l’expulsion » de la France de l’UE signerait indubitablement la mort de celle-ci. Le poids économique, même déclinant de notre pays, sa place dans les institutions internationales, le fait notamment qu’il soit membre du Conseil de sécurité de l’Onu, empêche largement qu’il soit demain traité en paria infréquentable. La France n’est pas Cuba, le Zimbabwe ou la Corée du Nord et ne le deviendra pas demain si l’opposition nationale arrive au pouvoir!
Ensuite, être patriote, c’est aussi justement être capable de s’affranchir des récriminations de la « communauté internationale », des pressions des lobbies, et ce au nom de l’intérêt national! Pour le FN, c’est le peuple français qui est souverain et s’il décide de nous porter au pouvoir, c’est pour appliquer une politique qu’il a plébiscité. D’où le recours à l’utilisation du referendum d’initiative populaire prévue par notre programme sur ce type de questions essentielles.
Enfin, le programme du FN, y compris dans le domaine de la gestion des flux migratoires, n’est en rien incompatible avec le respect du droit international. Le principe de préférence nationale au cœur de la réflexion politique du FN, n’est d’ailleurs jamais que la transposition concrète du droit intangible des peuples à disposer à d’eux mêmes…