Même Le Figaro a repris cette antienne, serinée à longueur de temps par les « autorités morales » du microcosme médiatique depuis une semaine : « l’image de la France est sérieusement égratignée dans l’opinion internationale ». La cause en étant l’immonde stigmatisation de la communauté rom à laquelle se serait livré notre pays à travers le renvoi de quelques nomades étrangers indésirables. Bien sûr, et nous l’avons souligné ici, «l’opération gens du voyage » organisée par le gouvernement permet à celui-ci de se taire et de faire l’impasse sur le problème, quantitativement autrement plus prégnant, de la présence sur notre sol de millions d’immigrés en provenance des pays non européens.
Et la cadence des arrivées ne faiblit guère, notamment par le biais du regroupement familial, sans qu’on puisse véritablement les quantifier et les contrôler puisque notre pays ne dispose pas de registres de population.
D’autant que depuis une loi UMP du 20 novembre 2007, les immigrés ayant bénéficié d’un visa de long séjour dans un consulat français –environ 200 000 sont officiellement octroyés chaque année- ne sont désormais plus soumis à l’obligation de se présenter en préfecture pour enregistrer ce visa. Une absence d’encadrement et de traçabilité à mettre en exergue avec l’intensification des menaces de terrorisme avouées dernièrement par Brice Hortefeux…
Derrière les discours convenus et la propagande journalistique sur une France qui se déconsidérerait aux yeux de la communauté internationale en mettant un frein à l’immigration sauvage, force est de constater que c’est exactement l’inverse dont se plaignent touristes et amis de la France.
Ce que ces derniers déplorent, avec souvent de la tristesse, voire de la colère, c’est justement la tiers-mondisation du « plus beau pays du monde », la disparition de son identité, la transformation des quartiers de nos villes, voire maintenant de nos villages, en enclaves étrangères.
L’indignation manifestée paraît-il par les expulsions de certaines familles roms, ne touche en fait que les représentants de quelques groupes de pression , qui sont là pour rappeler à nos compatriotes qu’il leur est interdit de reprendre en main le contrôle de leur destin. Et ce, au nom du « sens de l’histoire mondialiste », qui verra inéluctablement le triomphe planétaire du melting pot américain, la mort des patries enracinées, le règne de l’individu déraciné, du consommateur interchangeable et nomade.
Dans La guerre culturelle , livre-pamphlet paru il y a plus de trente ans, le professeur Henri Gobard notait qu’ « il est désormais classique de voir les serviteurs de l’argent défendre les droits de l’homme à être déporté, exploité , transplanté, déculturé et assimilé (par l’ultra-libéralisme), au nom toujours de la liberté. Les serviteurs (de cette idéologie) se servent d’une vieille injure comme d’une arme contre quiconque refuse de se soumettre : si vous êtes contre les sociétés multinationales, c’est que vous êtes nationaliste, donc fasciste ! Si vous êtes contre la déportation du travail, c’est que vous êtes raciste, donc fasciste ! (…)».
«Si vous protestez contre la pourriture d’une culture apatride, si vous défendez votre culture et le droit pour chaque culture d’être elle-même et de rejeter ce qui ne lui convient pas (…) c’est que vous êtes contre la liberté d’expression, donc fasciste ! ».
Le professeur Gobard relevait encore : « si La France aux Français apparaît en France comme un slogan réactionnaire, ou fascisant, alors c’est que l’atlantisme a déjà triomphé ». Dans la tête des héritiers sarkozystes du gaullisme cela ne fait guère de doutes, mais dans celle des Français, c’est loin d’être certain, et c’est là tout l’enjeu du combat vital mené par le Front National pour une renaissance française.