« La Seine-Saint-Denis ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kossovo pour la Serbie : berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère ! ». En choisissant le 16 septembre la ville de Saint-Denis pour lancer sa candidature à la présidence du FN –voir nos articles précédents-, Bruno Gollnisch a su trouver un endroit susceptible de parler au cœur de nos compatriotes, les invitant à reprendre espoir car il n’est pas (encore) trop tard… Un lieu qui inscrit une nouvelle fois sa démarche dans une logique de rassemblement. Celui d’abord de toutes les « chapelles » de notre famille nationale certes, car qui veut gagner doit d’abord savoir réunir son camp. Celui aussi des Français en déshérence politique, anciens électeurs communistes ou souverainistes, déçus du socialisme ou du sarkozysme, et la grande masse de ceux qui ont été gagnés par « l’aquoibonisme », les abstentionnistes qui ont perdu l’espoir d’une alternative aux partis du Système…
Vous avez d’ailleurs été nombreux à féliciter Bruno Gollnisch pour ce choix courageux de la basilique de Saint-Denis pour entrer officiellement en campagne. Certains de nos amis se sont cependant étonnés de celui-ci, d’autres l’ont contesté. Les raisons avancées sont principalement que cet édifice puisse apparaître comme donnant une image trop « religieuse », voire « archéo-monarchique » au programme du FN, Mouvement non confessionnel et démocratique.
Au Front National vivent en effet en parfaite intelligence, croyants, athées et agnostiques, car tous habités par le même amour de la France. Mais l’opposition nationale défend aussi, par essence, l’identité culturelle française. Et celle-ci, qu’on le veuille ou non, a été pétrie par les valeurs helléno-chrétiennes, par un catholicisme qui irrigue nos coutumes, nos mœurs, notre « vision du monde », nos chefs-d’œuvre littéraires, picturaux architecturaux etc., et qui s’incarne dans le moindre de nos villages. Il n’est pas nécessaire de croire au bon dieu pour s’en apercevoir, simplement d’ouvrir les yeux !
Pour le FN, Bruno Gollnisch comme Jean-Marie Le Pen l’ont souvent répété, la France n’a pas commencé en 1789 et les nationaux assument la totalité de notre Histoire, ses moments lumineux comme ses phases sombres. A cet égard, la basilique de Saint-Denis est un symbole fort de la continuité du combat mené pour assurer l’existence, la survie de notre pays.
Un lieu marqué dès l’origine par cette idée de résistance à l’oppression puisque c’est Sainte Geneviève qui, à la fin du Vème siècle, fit construire une première église sur l’emplacement de la future basilique. Geneviève, qui restera celle qui a su convaincre en 451 les Parisiens de résister à l’invasion, de ne pas abandonner leur cité aux Huns… .
D’ailleurs si les sépultures des rois qui ont fait la France ont été violées en 1793 à la Révolution, les squelettes et les corps embaumés des Bourbons jetés dans une fosse commune, les inestimables gisants, chefs-d’œuvre de l’art funéraire, très grandement abîmés, c’est un fils de la Révolution qui relèvera Saint-Denis. Napoléon Ier fit rénover la basilique dés 1805 et déclara vouloir y être inhumé, manifestant en cela le désir d’inscrire son action dans une continuité plus que millénaire. Napoléon III reprendra d’ailleurs le projet de son oncle de crypte impériale à Saint-Denis, qui avorta lors de sa chute en 1870.
Enfin et surtout, la basilique de Saint-Denis se situe au confluent de notre plus longue mémoire historique et du destin réservé à la France par une classe politicienne gangrenée par le cosmopolitisme le plus destructeur et la xénomanie la plus aberrante. Elle se situe dans une ville et un département qui ont été particulièrement touchés par les ravages conjoints du mondialisme ultra-libre échangiste et de l’internationalisme communiste. Deux idéologies jumelles prônant toutes deux la disparition des frontières, la destruction des traditions, des identités nationales et utilisant ou encourageant pour se faire la même arme de destruction massive : l’immigration de peuplement.
On l’aura compris le choix de Saint-Denis opéré par Bruno Gollnisch, répond à la nature même du combat de renaissance nationale entrepris par FN, et à la certitude du dirigeant frontiste selon laquelle il ne peut y avoir de modernité viable sans enracinement dans la tradition.