Eric Besson était invité dimanche du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», ce qui a donné au ministre de l’Immigration (massive) une nouvelle occasion de se livrer à son habituelle profession de foi « humaniste ». Certes, l’ancien apparatchik socialiste a tenu à répéter qu’il inscrivait son action dans la volonté affichée par Nicolas Sarkozy de «rétablir l’autorité de l’État» et de renforcer la «sécurité, la première des libertés». Pour preuve, il a affirmé qu’en 2009 «11 000 Roumains et Bulgares ont été reconduits dans leurs pays». C’était le message destiné à l’aile droite de l’UMP, et beaucoup plus largement aux Français excédés par les dommages causés par l’immigration sauvage. Mais M. Besson a tout autant insisté sur le fait, à l’intention cette fois des « progressistes », que les critiques des instances européistes sur la politique menée vis-à-vis des Roms et plus largement des clandestins étaient infondées.
«Contrairement à ce que certains pensent (sic), la France est un pays généreux. Notre droit est plus protecteur des étrangers en situation irrégulière que dans n’importe quel autre État européen.» «Nous sommes les seuls à donner un pécule aux clandestins pour qu’ils retournent dans leur pays» -pour quels résultats ?- a-t-il affirmé. Il s’est également vanté du fait que la France se situait en seconde position, derrière les Etats-Unis d’Obama, en ce qui concerne l’octroi des demandes d’asile -47 000 dossiers traités en 2009.
Surtout au-delà même du cas des « gens du voyage » originaires d’Europe centrale et orientale, Eric Besson a confirmé lors d’une conférence de presse le 13 septembre dernier la poursuite par le gouvernement d’une politique de substitution de population qui ne dit pas son nom, assurée par un flot constant d’immigrants, en provenance principalement du continent africain.
A ce sujet, il a réitéré que l’UMP au pouvoir n’entendait pas rompre avec les pratiques de la gauche aux affaires, voire même qu’elle manifestait un zèle particulier, notamment dans la fabrication des français de papier. « La France a-t-il précisé, a accordé la nationalité à 80 175 étrangers durant les huit premiers mois de l’année 2010, soit une croissance de 16,8 % par rapport à la même période en 2009. Ces résultats placent la France en tête des pays européens pour l’acquisition de la nationalité ». Une méthode assurément plus discrète que l’octroi du droit de vote aux immigrés, pour diluer d’autant dans les urnes le poids électoral des Français qui entendent enrayer ce phénomène et préserver leur identité.
Dans la même veine, le ministre s’est félicité que durant cette même période « la France a délivré 122 246 autorisations de long séjour, soit une croissance de 9,7% ». Le fardeau qui pèse sur les épaules de nos compatriotes a été également renforcé par une hausse de 1,8% de l’immigration dite de « travail » (très utile certainement dans un pays frappé par la crise, le chômage de masse et la nouvelle pauvreté…) et par une augmentation des entrées sur notre sol découlant du « regroupement familial » de 5, 9%.
Des chiffres que les Français doivent connaître, et que ce gouvernement ne prend même plus la peine de cacher, qui exposent à la vue de tous, l’ampleur de l’escroquerie sarkozyste, chiffres que « curieusement », les ténors de l’aile droite de l’UMP, « oublient » toujours de commenter…
Restons dans le domaine de l’imposture avec le tonnerre d’indignation qui a raisonné dans les rangs de la majorité présidentielle à la suite des critiques acerbes émanant de la Commission européenne au sujet des mesures prises par Paris pour démanteler quelques camps de Roms.
Comme le note avec justesse l’éditorial de Jérôme Bourbon dans le dernier numéro de Rivarol, « les remarques de Sarkozy qui se scandalise des attaques en effet inacceptables de l’Union européenne à l’égard de notre pays seraient cependant plus convaincantes si le même homme, à peine élu à la magistrature suprême, ne s’était empressé de négocier et de faire avaliser dès janvier 2008 par le Parlement (…) le traité de Lisbonne. Lequel prévoit le droit de circulation et d’établissement de tous les ressortissants des vingt-sept pays de l’Union européenne (…) Ce qui concerne évidemment entre beaucoup d’autres les fameux Roms ! ».
« Depuis vingt-cinq ans, nos dirigeants, de droite comme de gauche, ont la manie de s’en prendre à l’Union européenne dès que celle-ci nous impose une disposition impopulaire alors qu’ils ont avalisé tous les traités européistes, de l’Acte unique à Lisbonne, qui réduisaient en lambeaux notre indépendance et notre souveraineté. Au prix parfois de véritables filouteries.
Les dirigeants français sont donc mal venus de jouer de temps à autre, par pur intérêt électoraliste, aux résistants à l’Europe bruxelloise alors qu’ils en sont les sectateurs et les complices depuis toujours. Au détriment de notre pays et de notre peuple ».