INTERVENTION DE BRUNO GOLLNISCH –Lundi 20/09/2010
Monsieur le Président, je voudrais intervenir en vertu de l’article 172 sur le procès-verbal de la session du 9 septembre, au point 5.2, et par la même occasion – mais je grouperai mon intervention – en vertu de l’article 145 pour fait personnel.
Monsieur le Président, une résolution très importante a été votée, condamnant le gouvernement français pour sa politique d’expulsion de campements de nomades en situation irrégulière. Ce vote, assez curieusement, n’a pas été soumis, malgré son importance, par les groupes qui avaient la possibilité de le faire, à l’obligation de l’appel nominal.
Or il se trouve que, alors que mes amis politiques et moi-même faisons clairement partie de la minorité qui a voté contre cette résolution condamnant le gouvernement français – nous avons fait partie de la minorité des 245 députés qui ont voté contre –, certains de nos collègues, notamment M. Jean-Pierre Audy et Mme Véronique Mathieu, ont prétendu que nous avions voté la résolution condamnant le gouvernement français. Ce qui pouvait n’être qu’une erreur est devenu un véritable mensonge d’État quand il a été repris par le secrétaire d’État aux affaires européennes, M. Pierre Lellouche, et par le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale française, M. Jean-François Copé.
Pourtant, mon intervention dans le débat, mon explication de vote, ma tentative de m’opposer à l’amendement socialiste de M. Swoboda, était parfaitement claire. Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’appel nominal ? Contrairement à tous les usages, c’est évidemment, de la part du groupe PPE, pour dissimuler – j’ai presque terminé, Monsieur le Président – les défections dans ses propres rangs et pour discréditer un adversaire dont il convoite les suffrages. C’est une misérable manœuvre politicienne.