Jean-Marie Le Pen le relevait lors de son passage devant le CFJ la semaine dernière, Bruno Gollnisch est « un universitaire qui a l’habitude d’être applaudi quand il arrive dans des amphis ». Pas seulement bien sûr comme en témoigne ses talents d’orateurs qui font mouche depuis vingt-cinq ans devant les assemblées frontistes, le succès rencontré par sa tournée ces derniers mois. Cette semaine le candidat à la présidence du FN était en déplacement dans les fédérations de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales, hier en Aquitaine pour y rencontrer les adhérents et sympathisants des Pyrénées-Atlantiques et des Landes . Il débute aujourd’hui par la Seine-Saint-Denis une tournée en Ile-de-France –voir notre rubrique agenda-, alors que la grande fête patriotique de Villepreux du samedi 13 novembre (Yvelines) se dessine déjà à l’horizon.
Le vice-président du FN a martelé comme à chaque fois son indéfectible attachement à l’unité du Mouvement, sa volonté d’aller à l’essentiel au cours de cette campagne, son refus de la voir parasiter par des petites phrases mesquines ou des propos malveillants. La capacité à prendre de la hauteur est aussi une vertu de chef…
C’est pourquoi a-t-il précisé une nouvelle fois, «je ne me trompe pas d’échéance: je suis en campagne auprès des adhérents du FN. Je ne suis pas candidat contre Marine Le Pen, qui est une concurrente, pas une ennemie. Mais je pense avoir davantage la possibilité de rassembler, et d’élargir notre famille nationale, en l’augmentant des orphelins d’autres formations politiques: les électeurs de M. de Villiers, qui sont des conservateurs dans le bon sens du terme, ceux qui ont suivi Mme Boutin, ou ceux encore de la gauche patriote qui ont voté contre la constitution européenne ».
Refus de l’Immigration-invasion et des maux qu’elle génère, défense impérative des familles françaises et d’une politique nataliste, nécessité pour notre pays d’un protectionnisme intelligent pour protéger nos emplois et nos entreprises des conséquences de la mondialisation, obligation ne pas abdiquer notre souveraineté alimentaire en défendant notre agriculture, reconquête impérative de notre indépendance par des alliances avec des pays non-alignés sur le Nouvel ordre mondial, construction d’une Europe des nations, problèmes liés aux dérives de l’Education et de l’endoctrinement de la jeunesse…Bruno Gollnisch a dressé le vaste panorama des sujets sur lesquels le futur successeur de Jean-Marie Le Pen ne devra pas mollir.
C’est en gardant le bon cap, en n’abdiquant rien sur ses fondamentaux que le FN pourra être demain le môle incontournable de la résistance au totalitarisme mondialiste. Point d’ancrage autour duquel viendra s’agréger naturellement les Français qui auront ouvert les yeux. Et la crise se chargera de le faire…
Alors, oui, «la France va mal a-t-il encore noté. Elle est aspirée dans une terrible spirale de décadence: perte de l’identité nationale, déclin démographique qui entraîne les problèmes des retraites, perte de l’art de vivre et de l’harmonie sociale, qui entraîne une hausse de la délinquance, déclin économique terrifiant… Mais cette situation n’est pas irréversible. En menant une politique différente, nous pouvons mettre en place des solutions pour sortir de cette spirale. Et le FN dispose non seulement de ces solutions, mais des personnes qui peuvent les mettre en place».
Toutes choses que le vice-président du FN évoquera lors de son allocution à l’occasion de la grande fête patriotique de Villepreux (Yvelines), qui s’annonce comme un des grands moments de cette campagne interne. Campagne qui permet d’ores et déjà de mesurer que Jean-Marie Le Pen ne s’était pas trompé en déclarant que «Bruno Gollnisch est l’homme pour lequel (il a) le plus d’estime et de considération » ayant vocation « tout naturellement » à « (le) remplacer».