Invitée du « Grand Jury » dimanche, Marine a réitéré son refus de défendre les couleurs de l’opposition nationale en 2012 si elle n’était pas élue à la présidence du FN en janvier. Un Front National qui reste l’ennemi à abattre comme l’a confirmé dimanche le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, sur Radio J : « Aucune alliance électorale n’est possible avec le (FN) qui prône la haine de l’autre ». « A partir du moment où Marine Le Pen ne se distancie pas clairement, nettement, profondément des paroles qui ont été prononcées par son père, notamment sur les chambres à gaz, à partir de ce moment-là, il ne peut pas y avoir d’alliance avec le Front National » a ajouté la chef de file du parti sarkozyste en Ile-de-France. Et si elle le faisait, ce serait « un parti fréquentable? », l’interroge-t-on. Dans ce cas, précise-t-elle, « ce ne serait plus le Front National, donc il n’y aurait plus d’alliance non plus »…
On admirera la manœuvre de Mme Pécresse visant à réduire le programme du FN à une phrase de Jean-Marie Le Pen sortie de son contexte et prononcée il y a 23 ans, et invitant implicitement Marine à saborder le FN. La concurrente de Bruno Gollnisch a certes rappelé qu’elle envisageait -dans une optique de dédiabolisation ?- de changer le nom du Front National, ce à quoi Jean-Marie Le Pen s’oppose catégoriquement, mais cela suffira-t-il comme preuve de « bonne volonté » ?
Catastrophique candidate de l’UMP aux dernières régionales, ayant bâtie sa campagne sur le dragage éhonté et assumé des communautés ethnico-religieuses et autres minorités « visibles » et «invisibles, il est vrai que Mme Pécresse, propagandiste de la « société métissée », en a toujours fait des tonnes. Dans ces conditions les électeurs ont préféré logiquement l’original à la copie et ont voté massivement en mars dernier pour le président sortant socialiste de l’exécutif régional, M. Jean-Paul Huchon.
Les propos de Valérie Pécresse nous invitent une nouvelle fois à nous pencher sur les raisons de la diabolisation et à en dresser un diagnostic juste. Bruno Gollnisch soulignait hier sur I-télé que s’il est « haï » par « le système politico-médiatique, qui n’englobe pas tous les journalistes, c’est parce qu’(il est) le vrai candidat anti-systéme », qu’il « ne pactise pas », « ne pratique pas la repentance », ce qui est la raison pour laquelle Marine est « poussée » par les medias, mais cela « pourrait être une autre personne ».
D’autant que les vraies causes de la « diabolisation » ne sont pas à chercher dans les prétextes fumeux et les anathèmes énoncés par le ministre cité plus haut. Ce serait une grave erreur de perspective. Et n’expliquerait pas d’ailleurs le vote de millions de Français en faveur d’un FN porteur non pas d’un discours de haine, mais en rupture avec la pensée dominante et le terrorisme intellectuel. Le FN séduit pare qu’il incarne une alternative, dont la cohérence apparaît chaque jour davantage, à la crise sociale, économique, morale, et identitaire dont souffre notre pays et plus largement la civilisation européenne.
Nous l’évoquions il ya quelques mois sur ce blog, les vraies raisons de l’hostilité des partis du système vis-à-vis du FN ont été parfaitement résumées par Guillaume Faye il y a plus de dix ans dans son livre, L’Archéofuturisme.
Le FN expliquait-il, « est un empêcheur de tourner en rond. Il brise en la dévoilant et en ne la pratiquant pas la règle du jeu de la classe politique, c’est-à-dire le carriérisme appuyé sur le pacte gauche-droite. Il fait de la politique là où il était convenu qu’on fit des affaires.
Il a des idées et pousse au débat, là où est entendu que les idées sont dangereuses (parce qu’elles divisent et réveillent l’esprit du peuple) et qu’on ne remet pas impunément en cause un système fondé sur la décérébration du peuple par les élites de la société du spectacle. Il exige du pouvoir des solutions concrètes aux difficultés pratiques, là où il semblait évident qu’un gouvernement doit communiquer et manœuvrer pour être réélu et non pas « réussir pour convaincre. Il rompt la loi du silence en osant révéler une vérité sociale et politique catastrophique. »
Bref, « le FN est diabolisé, non point pour d’hypocrites raisons morales, mais parce qu’il est trop démocratique et trop politique, parce qu’il menace directement la carrière de politiciens influents, de partis institués, de lobbies les plus divers, par le danger permanent qu’il fait peser de convaincre le peuple .»
Et cela Bruno Gollnisch, lui, l’a parfaitement compris…
[…] les couleurs de l’opposition nationale en 2012 si elle n’était pas élue à la … Diabolisation, dédiabolisation… ne pas se tromper de diagnostic ! Le Blog de Bruno Gollnisch google_ad_client = "pub-8447556422850776"; google_ad_channel =""; google_ad_width = 468; […]