Invité ce matin de France Culture, Jean-Marie Le Pen a douché un peu l’ardeur des « marinistes » qui craignent « de réaliser un score… trop élevé! » (sic) au Congrès de Tours. Un « proche » de Marine précisait en effet dans le dernier numéro du JDD : « On ne tient pas à écraser Bruno Gollnisch (resic). Si on réalise plus de 70%, il sera humilié, il y aura trop d’amertume. Un 60/40 serait acceptable pour tout le monde. » Un noble sentiment que les soutiens de Bruno partagent totalement. Notre joie ne sera pas amoindrie si la proclamation des résultats le 16 janvier indique une victoire du vice-président du FN avec une courte majorité, afin que les partisans de Marine ne se sentent pas mis sur la touche au sein d’un Mouvement dans lequel ils auront toute leur place une fois Gollnisch élu.
Nous sommes d’ailleurs persuadés que les adhérents qui désigneront Bruno au poste de président du FN, ce qui reste pour nous une hypothèse assez certaine, ne le feront pas pour « humilier » qui que ce soit. Mais tout simplement au nom de la conviction qui est la leur qu’il est le plus à même d’occuper une fonction qui commande de posséder des qualités et une force d’âme bien présentes chez lui.
Sur France Culture, le « Menhir » a ainsi rappelé qu’il continuerait à jouer un rôle de tout premier plan au FN après le Congrès –« Je n’empièterai pas sur les prérogatives des responsables qui auront été désignés par le congrès, mais je pense que s’ils me sollicitent, je ne manquerai pas de leur donner mon avis», a-t-il expliqué- mais que s’il soutenait sa fille dans ce scrutin, il était « dans la norme des choses» que son concurrent « fasse un bon score ».
Manière polie de rappeler que ce sont l’ensemble des adhérents qui ont entre leurs mains l’avenir du FN et que l’expression d’une divergence avec la famille Le Pen n’est pas un crime !
A tel point d’ailleurs que des adhérents indécis dans leur choix entre Bruno et Marine, soucieux de l’unité du Mouvement chère à l’ensemble des responsables du FN, ont décidé de suivre la consigne implicite de ce « proche » de Marine interrogé par le JDD, en votant au dernier moment en faveur de Bruno afin d’éviter ce risque « d’humiliation » qui taraude certains…
Un mouvement de rééquilibrage, pour compenser le large ostracisme médiatique qui a frappé Bruno, que nous encourageons à amplifier. Les incertains doivent donc voter Gollnisch pour rassurer les marinistes…et les convaincus aussi !