La montée au créneau des défenseurs de la vie n’a pas été vaine. Une dépêche Reuters nous apprend en effet aujourd’hui que « les sénateurs ont mis un terme mardi au débat sur la légalisation de l’euthanasie dite active en France, une semaine après l’avoir eux-mêmes lancé. La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté des amendements qui vident de sa substance la proposition de loi que cette même commission avait adoptée le 18 janvier dernier (…) L’euthanasie dite passive, l’arrêt des traitements, est déjà légale en France. Le revirement des sénateurs fait suite à une vive polémique qui a vu notamment le Premier ministre, François Fillon, dire son opposition au texte. » Le récent sondage indiquant qu’une majorité de Français était opposée à l’euthanasie a certainement joué un rôle dans ce recul en faveur « du droit à mourir dans la dignité » défendu par les « humanistes »…
« Le texte original, indique cette dépêche, résultat d’une fusion de trois propositions présentées par Alain Fouché (UMP), Jean-Pierre Godefroy (PS) et Guy Fischer (PC), avait été adopté la semaine dernière par 25 voix contre 19. Mais le gouvernement a fait savoir qu’il ne souhaitait pas légiférer mais défendait, selon les mots de Xavier Bertrand (lui-membre du Grand Orient), l’application pleine et entière de la loi Leonetti de 2005, qui a légalisé l’euthanasie passive, c’est-à-dire l’arrêt des traitements mais aussi l’administration de médicaments antidouleur susceptibles de provoquer la mort. »
Selon le Nouvel Observateur, la Franc-maçonnerie a en effet joué un rôle de tout premier plan dans la réactivation de ce débat, le lancement de ce ballon d’essai. « Née d’une convergence entre élus communistes, socialistes et UMP, la proposition de loi adoptée par la commission des affaires sociales pourrait bien être le produit d’une remobilisation de la fraternelle (maçonnique) » …
« Très intéressé par les travaux des loges, Jean-Luc Romero , conseiller régional d’Île-de-France et président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a rencontré Guy Arcizet, grand maître du GODF, le 8 novembre dernier (…). Longtemps présidé par le sénateur Henri Caillavet, une sommité du Grand Orient de France (GODF), l’ADMD reçoit le soutien de nombreuses personnalités (Michel Rocard, Noël Mamère, André Comte-Sponville, Michel Onfray, Nathalie Baye, Mireille Dumas…) et contribue à médiatiser la question de l’euthanasie. »
« Deux des sénateurs qui défendent le projet de loi sont membres de l’ADMD. Alain Fouché, sénateur UMP de la Vienne en est le vice-président. Jean-Pierre Godefroy, sénateur socialiste de la Manche, appartient au comité de parrainage. Ces élus sont-ils francs-maçons ? Rien ne permet de l’affirmer. »
«Mais François Autain, sénateur communiste de la Loire Atlantique, s’est illustré en soutenant le Collectif pour la promotion de la laïcité, un rassemblement d’associations et d’obédiences maçonniques qui s’est élevé en 2009 contre l’accord passé par le Vatican et le gouvernement français permettant au Saint-Siège de délivrer des diplômes universitaires reconnus en France (accord du 18 décembre 2008).
« En 2010, souligne le Nouvel Obs, les 50 000 frères et les 1 200 loges de l’obédience ont été invités à plancher sur cette question. La quintessence de ces réflexions est remontée jusqu’au sommet de l’organisation et n’a pu échapper aux frères élus de la République. C’est évidemment un thème sur lequel nous avons travaillé sans esprit partisan. Nous laissons d’ailleurs à nos camarades une totale liberté de vote, indique Bernard Saugey, sénateur de l’Isère et président de la Fraternelle parlementaire. »
« Transcendant les clivages politiques (sic), cette association de 410 membres regroupe des frères parlementaires (160 élus) et fonctionnaires de toutes les obédiences. « C’est une force dont on ne sert pas assez! dit Bernard Saugey. »
Au-delà même de la question de l’euthanasie, cette affirmation de M Saugey reste tout de même sujette à caution parce que cette « force » de frappe maçonnique est au contraire extrêmement impliquée, s’exerce activement dans la vie politique de notre pays et pèse sur ses grandes orientations. Même si la plupart des enquêtes récurrentes sur la maçonnerie publiée dans les « grands » magazines, minorent plutôt son influence actuelle comparativement à « l’âge d’or » de la Troisième République.
A quelques exceptions près les loges militent activement et dans la même direction en faveur « d’avancées sociétales » comme le mariage et l’adoption par les couples homos (défendus comme par hasard par l’ex UMP jean-Luc Roméro cité plus haut), campent sur des positions immigrationnistes et européistes, mondialistes ou altermondialistes…en un mot clairement antinationales.
Et nous n’oublions pas qu’un des prédécesseurs du Grand sachem Guy Arcizet, avait déclaré qu’il menait « une guerre à mort » contre le FN. Une opposition nationale qui est toujours largement ghettoïsée et insultée au nom de «fraternelles » injonctions…