Lâches, veules, désespérants… : Lundi, les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont été incapables de s’entendre sur un projet de déclaration commune prônant la protection des libertés religieuses dans le monde, préparé par la haute représentante aux Affaires étrangères de l’UE, Catherine Ashton. Pourquoi ? Vous pressentiez la réponse : l’absence de référence explicite aux récentes attaques contre les communautés chrétiennes d’Orient, dont l’avenir s’assombrit dangereusement –voir nos articles en date des 7 juin et 2 novembre 2010, et du 3 janvier 2011. Chrétiens qui sont pourtant l’objet de 90% des violences religieuses dans le monde, émanant principalement des « Fous d’Allah », plus ou moins télécommandés et instrumentalisés…
L’AFP cite le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, : « J’ai senti que l’Europe ne serait pas crédible en présentant un texte consacré à la violence contre les minorités religieuses sans citer une seule fois le mot chrétien », a-t-il déclaré dénonçant une laïcité exacerbée ». Avec le soutien de la France de la Pologne, de la Hongrie, il a essayé d’amender le texte pour y ajouter une référence aux victimes chrétiennes. « En vain. De tels ajouts ont été jugés inacceptables par le Royaume-Uni –mais aussi par l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal– et certains pays nordiques, la Suède en particulier, inquiets de faire de ce débat un choc des civilisations »
A l’issue de la réunion, Catherine Ashton a noyé le poisson devant la presse en affirmant : « Nous sommes tous d’accord sur le fait que la liberté de pratiquer une religion fait partie de nos préoccupations sur les droits de l’homme et qu’il y a de vrais problèmes dans plusieurs parties du monde ».
Mais il est vrai que Mme Ashton et ses semblables calquent leur attitude sur celle du Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’est tout juste fendu d’une dénonciation a minima des récents attentats antichrétiens en Irak. Conseil de sécurité qui, pas plus que nos européistes qui manifestent chez nous leur attachement à la « défense des droits de l’homme » et aux « luttes contre les discriminations », n’a manifesté le souhait d’adopter une résolution sur la question des Chrétiens d’Orient.