« A quinze mois de l’échéance présidentielle, difficile de savoir comment (la) méfiance désabusée (des Français vis-à-vis de la classe politicienne) se traduira dans les urnes » notait cette semaine mediapart. « Pascal Perrineau du CEVIPOF cite l’économiste et sociologue américain Albert Hirschman le mécontentement nourrit généralement deux attitudes : le retrait ou la contestation. ».
Un climat qui rend nerveux les grandes écuries des partis du système, les medias relayant notamment ces derniers jours, à l’instar du Point, la « véritable guerre des nerfs et des chefs qui ronge en ce moment le parti présidentiel. Les députés de la majorité, de plus en plus fébriles à l’approche des élections cantonales, ne savent plus où donner de la tête entre un secrétaire général de l’UMP qui réclame des débats à cor et à cri et un Premier ministre qui prend un malin plaisir à souligner l’inutilité de ces mêmes débats. »
Parti présidentiel qui n’est décidemment pas à la fête. Dans le dernier baromètre mensuel TNS Sofres Logica pour Le Figaro Magazine. Nicolas Sarkozy « retrouve son plus bas niveau historique atteint en décembre » avec une cote de confiance de 24%, en recul de 3 points en janvier, François Fillon chute de 4 points (34%).
Cette enquête pointe également un écroulement de la « cote d’avenir » de Dominique Strauss-Kahn de 7 points en janvier (42%). Il reste certes, toujours en tête des personnalités politiques mais « cette baisse de la cote d’avenir de Dominique Strauss-Kahn est d’autant plus notable que celles de ses possibles concurrents aux primaires socialistes restent stables » souligne l’institut.
« Cote d’avenir » et/ou de « confiance » à relativiser de toute façon puisqu’elle n’est qu’un indicateur assez subjectif des intentions de vote. Pour preuve Olivier Besancenot est à 28% (-4points), François Bayrou à 26% (-5points) Eva Joly à 23%(-1 point) Jean-Luc Mélenchon à 15% (- 2 points) .
Ce sondage relève également que Marine Le Pen, « est l’une des rares à progresser (d’un point), à 19%. »