Ce n’est pas un scoop, chez les amis et soutiens politiques du maire rose de Paris, Bertrand Delanoë, toutes les « communautés » ne sont pas sur le même pied d’égalité et celle des catholiques parisiens, adeptes de la tradition, qui ont de surcroît le front de défendre les vertus patriotiques et d’entretenir le devoir de mémoire, sont dans le collimateur de la municipalité. En septembre 2009 les élus de gauche au Conseil de Paris souhaitaient interdire la messe célébrée dans un espace public, en clôture du pèlerinage organisé par la Fraternité Saint Pie X à l’occasion de la Pentecôte. L’élu parisien Sylvain Garel, co-président du groupe écolo-gauchiste, s’est encore rappelé au bon souvenir des fidèles de Saint-Nicolas du Chardonnet en déclarant hier que ses amis politiques « (demandent) le retrait dans de la stèle construite en hommage à l’Algérie française » par « les intégristes qui occupent (cette église) depuis trente ans » (bientôt trente quatre pour être précis).
En juillet 2002, le commissaire politique Garel avait envoyé au Procureur de la République, un exemplaire de la revue Pacte -en vente à Saint-Nicolas- dans laquelle il avait déniché un mois auparavant un article écrit par Claude Rousseau, ancien maître de conférence à la Sorbonne, dénonçant les conséquences de l’immigration invasion. Dans le procès qui suivit, le parquet avait requis contre l’auteur et le directeur de la publication -l’abbé Guillaume de Tanouärn- deux mois de prison avec sursis et 3000 euros d’amende.
Une collaboration avec la police de la pensée qui s’inscrivait dans le combat plus général des Verts et des communistes parisiens, avec le soutien tacite des nombreux « humanistes » du PS, contre l’existence même de Saint-Nicolas.
Noël Mamère et l’inénarrable Garel en tête avaient ainsi rappelé lors de ce procès qu’en mars 1997, pour les 20 ans de Saint-Nicolas, Bertrand Delanoë avait souhaité que les pouvoirs publics mettent fin « à l’occupation illégale » de cette église par les « tradis ».
Soucieux de ne pas se ringardiser en marchant sur les traces du petit père Combes, le maire de Paris était finalement revenu à de meilleurs sentiments déclarant ne pas vouloir intervenir « dans un conflit interne à l’Eglise catholique », « en l’absence de demande de l’évêché »
En novembre 2003, une nouvelle provocation avait été organisée par l’extrême gauche parisienne avec l’occupation de Saint-Nicolas par deux cents clandestins encadrés par les habituels agitateurs trotskistes du Droit au logement (Dal). Leur porte-parole, l’Africain Romain Binazon, répétait alors en boucle aux médias la phrase qui lui avait été soufflée par ses conseillers : « les intégristes sont hors-la-loi et on ne les met pas dehors. Nous squattons les squatteurs ».
Devant la mobilisation extrêmement rapide des fidèles et plus largement du camp national, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait cependant assez rapidement ordonné aux forces de l’ordre d’évacuer les envahisseurs.
En 2005, Garel et ses amis sont revenus à la charge pour exiger « le retrait d’une stèle qui rend hommage (dans l’Eglise Saint-Nicolas) à toutes les victimes tombées pour leur fidélité à l’Algérie française ». Les petits supplétifs du Systéme ont donc déposé « un vœu pour que le préfet de Paris fasse retirer la stèle ».
Un acharnement qui s’inscrit dans la volonté plus générale d’imposer une (re)lecture unique de notre histoire récente. « L’hommage solennel à l’ensemble des victimes civiles et militaires du conflit algérien» rendu tous les 5 décembre en présence notamment des élus et ministres UMP, au monument du quai Branly, fait l’impasse sur les crimes du FLN. Y compris ceux commis dans la capitale -des dizaines de policiers assassinés à Paris et dans toute la France- et ne dit mot des massacres de civils par les égorgeurs fellaghas, et de manière générale sur tous les disparus et les martyrs de l’Algérie française.