De violents affrontements ont opposé vendredi dernier à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), une quarantaine d’individus aux forces de l’ordre. Un baptême du feu pour la toute nouvelle Brigade spéciale de terrain (BST), mise en place dans le nord des Hauts-de-Seine. Victimes d’une véritable embuscade lors d’une « patrouille de routine » dans la cité du Luth, les policiers ont été assaillis par plusieurs dizaines de « jeunes » et les cibles de jets de pierres et de cocktails Molotov. Trois policiers ont été blessés dans cet affrontement qui a duré plusieurs heures, l’un deux a eu dix jours d’ITT.
La « routine » en effet pour les forces de l’ordre dans les quartiers pluriels, dans les territoires occupés par la racaille. Tout aussi routinière, la mansuétude dont les « sauvageons » ont été l’objet de la part de la « justice » laisse toujours pantois.
Les trois individus finalement interpellés (dont deux mineurs) à l’issue de cette bataille rangée ont été déférés dimanche au parquet…avant d’être libérés sur décision du juge des libertés et de la détention avant leur comparution immédiate. Ils devront se présenter à leur procès le 24 février…
Le syndicat policier Alliance a vivement réagi à ce refus du juge d’incarcérer ces jeunes. « Cet acte montre que l’on peut taper sur les policiers et repartir libre » a relevé ce syndicat qui souhaite par ailleurs que « les peines planchers soient appliquées à ces individus« déjà connus des services de police ».
Un souhait légitime, partiellement pris en compte par le vote du texte LOPPSI 2 (voir notre article) mais qui ne saurait suffire à résoudre l’inquiétante montée en puissance des « violences urbaines ». « Violences » qui font l’objet de saines réflexions dans le dernier numéro du Choc de mois qui consacre son dossier à la « police », et que nous évoquerons plus longuement demain sur ce blog.