A défaut de toute volonté d’inverser les flux migratoires –le gouvernement a battu officiellement l’année dernière le « record » de l’immigration dite légale avec l’arrivée de 200 000 immigrés supplémentaires- Nicolas Sarkozy ressort de son chapeau la peur du « barbu » et les problématiques liées à l’islam. Montée des revendications religieuses et communautaires dans notre pays qui ne sont pourtant que la conséquence mécanique de la poursuite d’une immigration de peuplement.
Hier, « lors du petit-déjeuner hebdomadaire de la majorité à l’Elysée », rapportait Le Figaro, le chef de l’Etat a donc « demandé à (ses soutiens) de s’impliquer dans la défense de la laïcité tant au niveau des partis que des parlementaires. »
Selon un des membres du parti sarkozyste qui a assisté à cette rencontre, « Nicolas Sarkozy est revenu (…) sur sa défense d’un islam de France. Pour lui, c’est un vrai sujet. Si certains pensent que les prières dans la rue ne sont pas un problème, que des imams ne parlent pas français, ce n’est pas un problème, ce n’est pas mon avis, a dit en substance le président. »
« Au niveau de l’UMP, M. Sarkozy a préconisé, comme il l’avait fait la veille lors d’une réunion de l’équipe dirigeante du parti présidentiel, l’organisation d’une convention sur le thème de la laïcité et de la place des religions (…). Le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité de s’intéresser à la question de l’identité et des valeurs de celui qui accueille. Pour M. Sarkozy, les partis de la majorité doivent aborder sereinement des sujets de société, comme celui-ci. »
Une « sérénité » qui dissimule assez mal l’angoisse de l’UMP devant le ras-le-bol croissant de nos compatriotes devant une immigration que le parti présidentiel continue d’accepter au nom de l’idéologie mondialiste.
D’où cette (énième) tentative de diversion annoncée, sur le thème consensuel de la « défense de la laïcité », et pour tenter de garder « à la maison » les électeurs tentés par le vote FN. Sera-t-elle opérante ? Le précédent débat sur « l’identité nationale », initié l’automne dernier par Sarkozy et Eric Besson dans l’optique de couper l’herbe sous le pied à l’opposition nationale, n’a pas été un franc succès…