Marine Le Pen, dans un communiqué publié hier, a très justement rappelé notre inféodation aux diktats de l’Europe de Bruxelles comme cause principale de la nouvelle hausse de 5% du prix du gaz pour les consommateurs le 1er avril, gaz domestique dont les tarifs auront grimpé de 20% en un an, et même de 50% depuis 2005 ! Les medias ont préféré se focaliser sur les propos de la présidente du FN, invitée de RTL hier matin, au sujet des risques de déferlement migratoire générés par la situation chaotique qui règne en Lybie. Les télévisons montraient hier des réfugiés brandissant de pancartes réclamant l’octroi de la nationalité française pour des raisons humanitaires…
Depuis le 20 février, de 70 000 à 75 000 personnes auraient passé la frontière entre la Libye et la Tunisie rapporte le HCR (Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés). Selon sa porte-parole, Melissa Fleming, « des dizaines de milliers de personnes attendent d’être emmenées au plus vite alors que nous nous attendons à ce que 10 000 à 15 000 personnes arrivent aujourd’hui », a-t-elle expliqué hier mardi. « Quelque 14000 personnes ont traversé la frontière hier, le nombre le plus élevé jusqu’à présent d’immigrés cherchant à fuir la Lybie.
Dans ce contexte délicat, la présidente du FN a rappelé la nécessité d’envoyer un message de fermeté comme elle l’a fait vendredi dernier au Salon de l’Agriculture, interrogée sur le sujet: « L’union européenne est totalement impuissante à nous protéger, il faut passer un accord bilatéral avec l’Espagne et l’Italie pour permettre à nos marines de préserver nos eaux territoriales et repousser dans les eaux internationales les migrants qui voudraient entrer en Europe. »
Sur RTL, Marine a relevé qu’ « on peut parfaitement repousser des bateaux dans les eaux internationales humainement ».« Je crois qu’on va dire que je suis la seule à avoir le courage de prendre les décisions nécessaires pour sauvegarder l’intérêt de la France et des Français. Il n’y a rien de plus facile que de faire du compassionnel mais il y a toujours quelqu’un qui paye le prix et ce sont les Français qui le payent », lesquels ne peuvent accueillir « une vague d’immigration supplémentaire ».
Le microcosme journalistique a dénoncé avec vigueur cette analyse. Hervé Gattegno sur Europe 1, synthétise peu ou prou l’opinion de ses confrères lorsqu’il voit dans les propos de Marine Le Pen « la traduction directe, 1er degré, d’un slogan que même son père n’a jamais osé prononcer à voix haute : Les Arabes à la mer. » Voilà, on en est là. Ce sont les mots d’une candidate à l’élection présidentielle qui approche 20% dans les sondages. Et aucun responsable politique ne s’insurge. Les bras m’en tombent. »
Pour Laureline Dupont sur le site de Marianne, ce positionnement de Marine Le Pen est une victoire de… Bruno Gollnisch !
La journaliste de Marianne voit elle aussi la présidente du FN opérer « une incontestable régression en renouant avec les vieilles lunes du Front des années Jean-Marie » ; mais surtout elle croit savoir qu’ « en l’écoutant sur RTL, Bruno Gollnisch a dû sourire devant sa glace : si Marine Le Pen retombe dans une rhétorique anti-immigrés façon années 1980, c’est peut-être que son positionnement demeure incompris dans les tréfonds du Front national, et qu’elle entend rectifier le tir. »
Bien sûr, Marine Le Pen n’a jamais demandé que les esquifs des réfugiés voulant gagner l’Europe soient coulés en haute-mer ! Nous ne trahissons sûrement pas sa pensée en précisant que le FN ne s’oppose bien évidemment pas à la gestion, sur place, et par des organismes idoines, de l’aide humanitaire à cette vague de pauvres bougres fuyant la misère/et ou les combats.
Cette situation et les réactions qu’elles provoquent chez les progressistes et autres humanistes, toujours prompts à cracher au visage de l’opposition nationale quand celle-ci ne cherche pas à camoufler la réalité derrière les bons sentiments, n’est pas sans rappeler le roman prémonitoire de Jean Raspail, « Le camp des saints » (1972). Réédité ces dernières semaines, il a su trouver un nouveau public.
Un livre qui narrait l’histoire de l’arrivée d’un million d’indiens s’emparant de navires pour gagner l’Europe, poussés au départ par les prêches sentimentalistes de nos bonnes âmes occidentales et autres adeptes de la charité dévoyée…
Les immigrationnistes, les progressistes, les « citoyens du monde » mis en scène par Raspail préparent alors les esprits à accueillir ces réfugiés. Et par un beau lundi de Pâques, les navires viennent s’échouer sur les côtes de France et y déversent un flot de miséreux. Cette masse avance dans un pays tétanisé, lobotomisé, anesthésié par les médias, sans rencontrer de résistances ou presque, l’armée refuse d’utiliser la force, la multitude envahie notre pays et y installe le chaos… en attendant pire…
En sommes-nous à terme si loin ?