Le terrible drame humain et environnemental subi actuellement par le peuple japonais, dont le courage et le calme dans l’épreuve force l’admiration, nous rappelle la fragilité de nos sociétés « avancées » devant la puissance des éléments. Depuis Prométhée nous savons aussi ce qu’il en coûte de dérober le feu aux dieux. Les dernières décennies ont prouvé que l’explosion démographique, les modes de consommation et de développement des pays occidentaux, « émergents », la maîtrise de l’atome, ne sont pas sans risques et sans dommages, souvent très lourds, pour notre planète.
Invité du Talk Orange-Le Figaro hier, Bruno Gollnisch a notamment rappelé que les questions environnementales ont toujours occupé une place importante au FN qui mis en garde dés sa création sur la prudence à garder en matière d’énergie nucléaire et la nécessaire de protection de nos concitoyens. L’écologie fut ainsi le thème de la première publication du Front National en 1974. Bref le FN n’a pas attendu l’irruption de l’écolo-gauchisme sur la scène politique ou les émissions de Nicolas Hulot pour se préoccuper des questions environnementales.
Il est bon de souligner en effet la cohérence complète entre la vision du monde qui est celle du FN et les questions écologiques, le lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore.
Les valeurs portées par le FN, son refus de la marchandisation du monde, en font par essence un mouvement écologiste, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen, « le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».
Les ravages de ce matérialisme nous les connaissons: pollution de l’air, de l’eau, des sols ; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale avec des conséquences désastreuses sur la santé humaine ; la transformation de certains villages en cités dortoirs ; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées ; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles ; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales…
Pour autant, le FN ne souhaite pas le retour au néolithique, ne vit pas dans la nostalgie stérile et incapacitante du « monde d’avant ». Nous avons confiance dans le génie créatif de l’homme quand celui-ci est guidé par le principe du respect de l’ordre naturel, par le bon sens, susceptible de mettre en œuvre une authentique politique écologique.
C’est pourquoi nous invitons également les Français à se méfier des prévisions apocalyptiques qui se succèdent depuis vingt ans. Sous prétexte de protection et de défense (légitimes) des ressources naturelles, elles tendent à conduire à l’établissement d’un système totalitaire mondial : la volonté d’amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l’indépendance de leur pays.
Nous l’évoquions hier sur notre blog, le FN estime que la recherche technologique, à condition qu’elle ne soit plus muselée par la pression des lobbys pétroliers, peut nous libérer de la dépendance à l’égard de l’or noir. Pour cela nous devons, non pas privilégier une énergie, mais favoriser la multiplication des sources d’énergie. Dans la même optique écologiste, le FN est aussi favorable au rétablissement de nos frontières qui permettent notamment d’imposer des droits de douane spécifiques sur les marchandises produites dans les pays ne respectant pas les normes environnementales.