Ce n’est pas une grosse ficelle, c’est un câble : les faiseurs d’opinion se recopiant tous les uns les autres -le petit monde médiatique est un milieu extrêmement auto-référencé-, n’ont pas manqué de manier l’amalgame laissant accroire que le député européen FN est un dangereux récidiviste. Tous ou presque ont souligné que Bruno Gollnisch avait déjà vu son immunité d’eurodéputé levée en 2005 pour « contestation de crimes contre l’humanité », ce qui est une singulière façon de tordre le cou à la vérité.
Son crime ? Avoir réitéré à la demande d’un journaliste, lors d’une conférence de presse tenue le 11 octobre 2004, son attachement à la liberté d’expression et de recherche historique, et la responsabilité des communistes soviétiques dans le massacre de Katyn.
La dépêche Afp consacrée à cette nouvelle levée de l’immunité du député européen FN indique que celui-ci a été condamné « en janvier 2007 à trois mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende, peine confirmée en appel en février 2008 ».
A cette occasion, précisons le, une officine comme SOS racisme en profita pour exiger la création d’une législation européenne sanctionnant d’une « peine d’inéligibilité » des élus tenant des propos non conformes ou encore que « le Parlement Européen fasse modifier son règlement intérieur afin que soit interdit l’attribution d’une présidence ou vice présidence de commission à un parlementaire condamné pour négationnisme ou racisme. »
L’AFP indique toutefois que cette décision de « justice » visant Bruno Gollnisch et confirmée par la Cour d’appel avait été annulée par la Cour de cassation en juin 2009 »…Indication qui méritait tout de même une petite explication.
Il s’agit ainsi de se souvenir de la délirante cabale politico-médiatique et judiciaire dont fut victime le dirigeant frontiste, épaulé fort heureusement par l’ensemble du Mouvement national. Le 3 mars 2005, au terme de la campagne haineuse initiée à la suite de ctete conférence de presse, il fut suspendu pour cinq ans de l’université de Lyon III.
Blanchi par un non-lieu éclatant du juge d’instruction Chauvot, le dirigeant frontiste eut le triste privilège d’être le seul justiciable de France poursuivi par deux voies différentes pour les mêmes faits sur ordre direct et revendiqué de Dominique Perben, alors Garde des Sceaux et … candidat à la Mairie de Lyon.
Il a fallu attendre 2009 pour qu’il soit totalement blanchi des accusations portées contre lui par les onze magistrats de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation, sans renvoi…comme ce fut le cas pour l’affaire Dreyfus!
Mais lorsqu’il s’agit de traîner l’honneur d’un patriote dans la boue, il est toujours (la plupart du temps) fait mention des (mauvais) procès intentés, et rarement, voire jamais, des conclusions de ceux-ci quand ils font justice des accusations portées à son encontre.
.