Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le rapport Albertini (11 mai 2011)
Le vrai choix fondamental de la PESC, en 2009, a été celui de la Haute-Représentante. Il faut bien avouer qu’il n’est pas le meilleur. Force est de constater que Mme Ashton est plus douée pour les communiqués de presse moralisateurs de dame patronnesse, que taillée pour les enjeux diplomatiques auxquels vous souhaitez la voir se confronter au nom des 27.
Grâce à elle, l’Union européenne a été absente, ou présente à contre temps ou à contre courant, dans tous les évènements importants. En revanche, comme à l’habitude en période de crise, une poignée d’Etats a pris l’initiative, bonne ou mauvaise, s’est organisée et a agi. Le reste a suivi ou râlé, puisqu’il était sommé d’avoir une opinion. De fait, la politique extérieure de l’UE consiste essentiellement à distribuer des fonds et à commercer, le plus souvent en contradiction avec les principes politiques qu’elle affiche.
Et c’est logique : la diplomatie relève des fonctions régaliennes des Etats. Elle est le produit de l’histoire, des intérêts économiques ou géopolitiques, et des moyens de chacun. Les intérêts de l’Union ne sont ni une synthèse, ni une addition de ceux de ses membres. Ils lui sont propres et sont souvent contradictoires avec les intérêts nationaux. Il est totalement illégitime qu’ils puissent primer sur eux.