Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le rapport Stavrakakis (10 mai 2011)
Chaque année, le Parlement européen adopte un rapport sur les agences européennes en marge des débats sur les décharges budgétaires. Et chaque année, c’est le même constat de gabegie, de lacunes dans les procédures de recrutement ou de passation de marchés publics, de reports ou annulations de crédits trop nombreux…
Il n’est pas nécessaire de constater des fraudes, comme au Comité économique et social européen, pour conclure à une mauvaise gestion. Mais à chaque fois, le Parlement fait semblant de constater des progrès, et octroie les décharges.
Pire, il ne remet jamais en cause la politique d’externalisation de la Commission vers ces agences, dont le but semble moins la mise en œuvre efficace des politiques de l’Union européenne que de doter toute ville importante de l’UE de son petit lot d’institutions européennes. La lancinante question de l’efficacité et de l’utilité de ces agences reste hélas, année après année, sans réponse. Les rares agences qui analysent leurs performances le font au regard des procédures et processus qui leur sont imposés et non par rapport à des résultats concrets. Les agences sont avant tout utiles…. aux agences.
C’est pourquoi nous avons refusé la décharge de nombre d’entre elles et nous sommes abstenus sur les résolutions qui les accompagnaient.