Au terme du sondage Harris Interactive, le troisième du genre, publié hier et commandé par deux officines jumelles, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme, 86 % des Français se disent « pas très » ou « pas du tout raciste », 91% « pas très » ou « pas du tout » homophobe, 93% « pas très ou pas dut tout » antisémite. Rassurant ? Non estime Jean-Daniel Levy de Harris interactive commentant les résultats dans le quotidien 20 minutes puisque des « préjugés (discriminants) sont ancrés de longue date dans la société, et ils ne sont confortés ou infléchis qu’à la marge par l’actualité. »
Au nombre des préjugés qui montrent que l’ « on vit dans un climat de montée de la crispation identitaire », cette enquête indique encore que 47% des sondés sont « tout à fait d’accord » ou « plutôt d’accord » avec l’affirmation selon laquelle « les étrangers savent mieux profiter du système de protection sociale que les Français » ; 35% que « les juifs ont plus d’influence que les autres dans les médias et dans la finance » ; 34% que « les Roms sont plus voleurs que les autres » ; 32% que « les noirs sont plus fort physiquement que les autres »; 25% que « les arabes sont plus souvent délinquants que les autres »; 17% que « les homosexuels sont plus obsédés par le sexe que les autres ».
Des pourcentages qui n’appellent pas de commentaires particuliers de notre part, laissons plutôt la parole aux deux professionnelles de l’antiracisme dont nous relayons ici bien volontiers les propos.
Judith Cohen-Solal, « fondatrice du programme Coexist d’intervention contre le racisme et l’antisémitisme en milieu scolaire, avec l’UEJF et SOS Racisme », invite ainsi dans 20 minutes les autorités publiques à ne pas se satisfaire d’un sondage qui montre « qu’en moyenne deux tiers des Français n’adhèrent pas aux préjugés sur les noirs, les arabes, les Roms, les homos, etc. »
En vérité, met-elle en garde, « les deux tiers des gens savent que ce n’est pas bien de dire que les Roms sont des voleurs. Mais combien de gens parmi eux vont serrer leur sac quand un Rom s’assied à côté d’eux? Ceci dit, quand bien même on a presque tous une pulsion d’inquiétude, un préjugé négatif face à l’étrangeté, on se raisonne vite et on se dit c’est n’importe quoi. »
N’est-il pas en effet totalement évident que l’écrasante majorité des délinquants dans notre pays sont des français de souche ? Enfin pas exactement si on en croit Judith Cohen-Solal qui avoue finalement qu’il y a dans les prisons « plus de gens de telle couleur que de telle autre »…
Arielle Schwab, présidente de l’UEJF s’inquiète aussi d’une baisse sensible de la vigilance citoyenne, de la censure et de l’autocensure dans la sphère privée. Elle s’indigne de la proportion de Français qui renonce à s’élever « contre des préjugés tenus par un ami, un collègue ou un membre de leur famille augmente » : 40%, contre 32% l’an dernier. Ils sont 59% à reprendre cette personne pour la contredire, contre 65% en 2010. « Parce que les préjugés se banalisent, la capacité d’indignation des Français est en recul » croit-elle savoir.
Comme ses autres « potes » de « l’antiracisme », toujours prompts à faire trembler dans les chaumières, Mlle Schwab stigmatise un « sentiment d’envahissement » (sic) face à l’immigration et en déduit que « la communauté arabo-musulmane mais aussi les juifs sont de plus en plus considérés comme une épine étrangère dans le pied de la France. » Avec de telles analyses, qui relève de son fond de commerce habituel, ne doutons pas que l’UEJF ne manquera pas de généreux bailleurs de fond pour lui permettre de jouer à plein son rôle .
EisenKreuz dit
« les deux tiers des gens savent que ce n’est pas bien de dire que les Roms sont des voleurs. Mais combien de gens parmi eux vont serrer leur sac quand un Rom s’assied à côté d’eux? »
Ils doivent avoir de sacrés « préjugés (discriminants) » , « ces gens là » (de l’uejf et de sos racisme)…pour prétendre que, l’on peut reconnaitre un Rom au premier coup d’œil dans le métro ou ailleurs…
Au raciste !