Le patron de l’UMP Jean-François Copé a appelé immédiatement au respect de la présomption d’innocence car après le cas DSK, une affaire de harcèlement sexuel présumée éclabousse Georges Tron, maire de Draveil depuis 1995, Secrétaire national chargéde la fonction publique à l’UMP depuis 2005, nommé le 22 mars 2010, secrétaire d’État à la Fonction publique, en charge de préparer la réforme des retraites dans la fonction publique. Une affaire potentiellement beaucoup plus problématique que la révélation publiée par Le Canard Enchaîné lors de son arrivée au ministère, à savoir que M. Tron occupe depuis 1992 un logement social de 118 m2 dans le 15e arrondissement de Paris, obtenu sur le contingent de la mairie. Où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir dit le proverbe…
M. Tron est en effet accusé désormais par deux ex-employées municipales de sa mairie rapporte Le Parisien, d’avoir prodigué à ces deux femmes, « Sous couvert de réflexologie (massage thérapeutique des pieds) », « des massages s’apparentant à de véritables agressions, établit la plainte, à partir du récit des deux victimes présumées. Les faits se seraient déroulés entre 2007 et 2010. » « Le parquet d’Evry a confirmé qu’une enquête préliminaire pour agression sexuelle et viol avait été confiée à police judiciaire. »
« Si l’une des plaignantes avoue dans le même journal que l’affaire impliquant DSK l’a convaincue de porter plainte, elle avait déjà confié son histoire à plusieurs interlocuteurs. Françoise Mousset, trésorière de la section CGT de la mairie de Draveil, confirme ainsi avoir rencontré à plusieurs reprises en 2010 cette jeune femme (…). La syndicaliste lui avait alors conseillé de prendre contact avec l ‘Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT) ».
Ce qu’elle a fait, rencontrant à cette occasion une autre victime présumée de Georges Tron, « qui, comme elle,
aurait tenté de se suicider ». « Les deux femmes décident de prendre comme avocat le très médiatique Gilbert Collard, qui choisit de rendre l’affaire publique. »
Déstabilisé par la révélation au grand jour de la procédure engagée contre lui, M. Tron a répliqué en agitant l’idée d’un « complot » de « la famille Le Pen » à son encontre, ourdi notamment par Me Collard, qui n’a pas caché dernièrement sa sympathie pour Marine Le Pen, mais aussi par Philipe Olivier, époux de la sœur aînée de la présidente du FN, conseiller e celle-ci, au nom d’un contentieux immobilier les opposant.
« Georges Tron a fumé la moquette, le Front National n’est pas lié à Gilbert Collard. Si à chaque fois qu’il est impliqué dans une affaire judiciaire, sa seule stratégie de défense consiste à attaquer le FN, c’est un peu léger », a déclaré le secrétaire général du FN , Steeve Briois au Parisien.
Mercredi à Lille, la présidente du FN a jugé avec sévérité, les allégations de Georges Tron : « Je n’ai strictement rien à voir dans ces accusations, cette défense visant à se défausser sur les autres est piteuse et absolument grotesque. Ce n’est pas au niveau d’un ministre ». « Cet homme perd les pédales. Il ne peut pas mettre en doute impunément la responsabilité des autres pour tenter de sauver la sienne » a souligné Marine Le Pen qui vient d’annoncer qu’elle portait plainte « pour diffamation » contre le ministre et élu sarkozyste.
elisabeth dit
c’est un coup monté