Le chroniqueur Simon Tivolle s’en est fait l’écho cette semaine sur France Inter –pour en tirer de curieuses conclusions- tout comme l’hebdomadaire Minute (numéro du 1er juin). La baisse spectaculaire de la criminalité aux Etats-Unis remet en cause bien des idées reçues sur la corrélation entre crise économique et délinquance comme l’a confessé Frank Zimring, professeur de droit à l’université de Berkeley (Californie). En effet Outre-Atlantique, malgré le marasme social qui sévit tout particulièrement depuis 2008, la criminalité continue de baisser pour atteindre son plus bas niveau depuis quarante ans.
Et Minute comme M. Tivolle, de citer le quotidien New York Times du 23 mai qui relève que cette « baisse surprenante » va « à l’encontre de l’opinion en vigueur qui veut que le crime augmente au cours d’une récession économique ». « C’est à n’y rien comprendre, ont avoué les experts interrogés : La nation a subi une crise économique dévastatrice, mais les vols ont chuté de 9,5% l’an dernier, après une baisse de 8% l’année précédente ».
Ces chiffres ne devraient pas surprendre le criminologue français Xavier Raufer relève l’hebdomadaire. En effet ce dernier conteste fortement la désastreuse et ruineuse politique de la ville -elle a coûté aux contribuables quelques 50 milliards d’euros de 1989 à 2002 et de 2003 à 2012, le plan Borloo lui consacre encore 40 milliards supplémentaires – qui vise principalement à acheter la « paix sociale » dans les banlieues plurielles.
Il avait aussi cité en l’année dernière une étude de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) parue fin 2009 –voir notre article en date du 16 avril 2010- qui relevait que les cinq départements les plus pauvres de France sont tous ruraux et ne sont pas caractérisés par la présence d’une forte population immigrée ou d’origine immigrée.
Il était ainsi rapporté que le taux de pauvreté monétaire, c’est-à-dire de gens qui n’ont pas d’argent est de 19,5% dans la Creuse et de 18% en Seine-Saint-Denis ; que les deux tiers des immeubles dégradés en France se trouvent dans la Creuse. Dégradations qui elles, ne sont pas le fait des saccages commis par leurs habitants.
« Les pauvres sont-ils en Seine-Saint-Denis ? Non. La vraie misère est dans le Cantal et dans la Creuse. Ceux qui n’ont pas d’argent, qui vivent dans des immeubles dégradés, qui sont éloignés des services publics, qui n’ont pas accès aux prestations sociales parce qu’ils ne savent pas qu’elles existent (vivent dans ces départements ruraux) ». « Une fois de plus, poursuit-il, cette culture de l’excuse (de la délinquance) est une escroquerie mais désormais on en a la preuve. »
Une nouvelle confirmation dans les faits, comme le sont aussi les statistiques de la délinquance aux Etats-Unis évoquées plus haut, de ce que ne cesse de répéter Bruno Gollnisch. A savoir que l’explication sociologico-environnementale, gauchisante de la délinquance -« c’est la faute à la société »– ne saurait servir d’explication toute trouvée et magique à l’explosion des crimes et délits dans notre pays.
Laisser un commentaire