Explication de vote de Bruno Gollnisch (8 juin)
La quasi totalité du marché de la notation financière, notation parfois rendue obligatoire à des fins réglementaires, est détenue par trois grandes agences américaines. Ouvrir ce secteur à la concurrence, ou créer une agence publique au niveau européen, ne changera rien à la perversité du système. Car aujourd’hui, celui-ci est toujours plus fou : on ne sait plus qui des marchés ou des agences dirige les réactions de l’autre ; si la mauvaise note d’un pays déclenche la panique sur une dette souveraine, ou si la spéculation cynique pousse à une mauvaise note ; si une bonne note influence la détention de certains actifs ou si parce qu’ils sont bons et qu’on veut les détenir que les actifs sont bien notés.
Surveiller plus étroitement l’activité des agences n’est qu’un service minimal et bien sûr insuffisant. Malgré les critiques répétées dont elles font l’objet en Europe et aux Etats-Unis, la réputation des agences n’a pas vraiment souffert. Sans doute, les rendre responsables, juridiquement et même financièrement, des conséquences de leurs erreurs et légèretés d’appréciation, pourrait avoir un impact.
Mais une fois de plus, tant que vous ne changerez pas profondément le système au lieu de tenter d’en colmater les brèches pour garantir sa survie, rien ne sera résolu.
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