Dans un sondage TNS-Sofres pour Le Nouvel Observateur et I-Télé publié mercredi, Marine Le Pen rassemblerait 19% ou 20% des voix au premier tour de la présientielle selon les candidats socialistes en lice. Une enquête BVA pour RTL parue la veille lui donnait entre 19 et 17%. … Un autre sondage, Harris interactive pour Marianne publié ce vendredi crédite la présidente du FN de 21 à 22% des suffrages au premier tour et 37% au second face à Nicolas Sarkozy. Selon l’Observatoire politique CSA/Les Echos, la cote de confiance de Nicolas Sarkozy remonterait à 35%, son meilleur score pour cette étude depuis mai 2010. Les socialistes Martine Aubry et François Hollande, qui seraient largement vainqueurs au second tour dans les sondages précités face au chef de l’Etat, enregistrent aussi une forte progression dans le baromètre avec respectivement 53% et 52% d’opinions positives. Marine Le Pen , baisserait de six points avec 22% d’opinions positives.
Si la candidate du FN à la présidentielle reste toujours bien positionnée en embuscade, comme le seul recours crédible à la domination de l’UMPS, certains de nos amis s’inquiètent du léger tassement enregistré par les dernières enquêtes d’opinion à son endroit. Il s’agit de rappeler que ce pourcentage élevé d’intentions de vote en faveur du Mouvement national, avant même le début effective de la campagne et l’entrée en lice des petits candidats satellites des partis du système, est sans précédent à 10 mois d’une présidentielle. Et surtout que les sondages ne sont pas une science exacte.
Les partisans de Ségolène Royal ont (opportunément) ressorti de leurs archives un extrait de l’article d’Arnaud Mercier dans l’ouvrage collectif « Le vote de tous les refus » (Presses de Sc.po, 2003), réalisé sous la direction de Pascal Perrineau, traitant de la présidentielle de 2002 et de la pertinence des instruments d’évaluation des votes à cette occasion.
« Pour commencer, est il écrit il est fécond de partir de ce que les médias n’ont pas voulu entendre et de ce que le public n’a donc pas pu connaître. Le 16 avril 2002, la Commission des sondages publia le communiqué suivant : « La Commission rappelle qu’elle contrôle systématiquement tous les sondages ayant un rapport direct ou indirect avec une élection. Après avoir constaté qu’un certain nombre des règles qu’elle est chargée de faire respecter avait été méconnues, la Commission (…) estime nécessaire (…) d’insister sur la prudence avec laquelle les sondages d’intentions de vote doivent être interprétés et ceci pour deux séries de raisons. »
« La première tient aux modalités de constitution des échantillons des personnes interrogées, à la proportion élevée des personnes sondées n’exprimant aucun choix et à celle, parmi les intentions exprimées, des personnes qui ne sont pas sûres de leur choix. La seconde tient à certains des procédés de redressement auxquels ont actuellement recours les instituts de sondage. Dans ces conditions, la Commission des sondages tient à souligner les limites de fiabilité des sondages. La Commission rappelle enfin que les sondages ne sont qu’un instrument d’analyse de l’opinion publique et non pas un outil de prévision des résultats électoraux. »
« Ce communiqué et son devenir sont tout à fait révélateurs des problèmes de l’information en campagne électorale. En effet, ce dernier n’a pas été repris par les rédactions, à l’exception de l’afp, de La Tribune, du Télégramme de Brest, de l’Humanité et du Parisien, sous forme de brèves, synthétisant un communiqué lui-même déjà très court. Autrement dit, cette mise en garde (émise par une instance légitime à en adresser) a été cachée au public. Elle représentait un inconvénient majeur aux yeux des rédactions, celui de signifier explicitement que tout le travail interprétatif proposé par les journalistes, leurs commentaires fondés sur les nombreux sondages parus, la commande d’enquêtes plus ou moins coûteuses, ayant vocation à être reprises par les autres médias en citations (accroissant ainsi la notoriété du support cité) reposaient sur du sable. »
Pourtant « la Commission dit explicitement que les sondages ne sont pas des instruments de prévision du vote comme les journalistes tendent à les utiliser, et qu’en plus, en 2002, les conditions d’indécision de l’électorat et de redressement des données brutes doivent conduire à la plus extrême prudence sur la véracité des chiffres publiés. Dans une telle situation, la rigueur professionnelle obligerait les journalistes à se défaire de cet outil d’analyse impuissant, mais les soucis cumulés de conserver un support pour produire de l’analyse quotidienne, pour faire démonstration de leur finesse d’analyse dans le commentaire et pour assurer une reprise dans les autres médias, ont eu raison de leur éthique de responsabilité. »
« Jérôme Sainte-Marie, directeur des études d’opinion à bva, le reconnaît sans ambages, lui qui affirme que certains sondeurs ont beau dire n’importe quoi, ça n’a finalement aucune importance. On leur demande juste de créer l’événement. Et ça marche : les gains de notoriété sont plus rentables que la fiabilité… ( Télérama, 30 avril 2002) » Si c’est lui qui le dit…
lauer dit
tout a fait surtout en ce qui concerne marine les medias feront toujours en sorte de l a sous estimer dans les sondages
Cerise dit
Bizarre, bizarre, car Marine est toujours donné en tête par certains sondages en ligne?
Attendons la tte prochaine émission télé de Pujadas (le 23/06), où Marine sera la 1ère invitée, (courageuse Marine car elle va « essuyer les plâtres » et elle ne sera pas en face des invités suivants qui tenteront de démolir ce qu’elle aura dit, pour leur répondre).
On verra bien par contre que les sondages remonteront à la suite de son passage. Pujadas peut être tranquille : l’audience sera là !
C’est en tout cas le constat jusqu’à maintenant : chaque fois que Marine est invitée par un grand média : elle monte, elle monte…
Jusqu’aux Présidentielles de ttes façons, les organismes sondeurs nous la donneront un peu plus haut, un peu plus bas… comme pour les autres d’ailleurs.
Mais au rythme de sa progression, Marine a encore 1 an devant elle pour convaincre ceux qui hésitent encore et gageons qu’elle créera bien la surprise en 2012.
DUMONT ANNE-MARIE dit
bonjour
je viens de prendre connaissance du nouveau sondage ou marine est dans deux cas au 2eme tour et il se dit que si les sondages n’etaient pas redresses elle serait a 27%
de toute facon l’umps sont tous contre marine et pourtant ils savent bien qu’elle a raison;
regardez ces livres qui sont sortis,une infamie
nous sommes au fn depuis 1986 et nous le resterons toujours;bien sur certains disent que Marine n’a pas le meme discours que son père c’est normal d’abord elle est plus jeune,nous ne sommes plus dans le meme contexte il faut aller de l’avant car le monde explose en ce moment tout va beaucoup trop vite meme;
nous soutiendrons le fn autant que nous pouvons ;