Au nom de la lutte contre les discriminations, les fanatiques de l’égalitarisme sombrent souvent dans un ridicule qui n’est pas exempt de pulsions totalitaires, s’immisçant jusque dans l’intimité des foyers français. Le dernier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) consacré à « l’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et familiales dans le monde du travail », a été remis le 7 juin à Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale. Au nombre des 25 propositions avancées, qui seront discutées dès le 28 juin, lors d’une conférence réunissant l’Etat, les syndicats et le patronat, il est proposé notamment la création d’un « congé d’accueil de l’enfant » de 8 semaines, réparti à égalité entre le père et la mère – un mois chacun – à prendre « immédiatement après le congé maternité. »
Un impératif basé notamment sur une étude de l’OCDE relevant que les Françaises passent une heure quarante par jour en moyenne à s’occuper de leurs enfants contre 42 minutes pour les pères. Pour Brigitte Grésy, membre de l’Igas, « l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et dans son sillage, l’égalité sociale, ne peut être atteinte tant qu’il y aura inégal partage des responsabilités domestiques et familiales. » Est-il nécessaire de légiférer dans ce domaine pour « améliorer » le partage des tâches ?
Mais pour le think-tank socialo-progressiste Terra Nova, il s’agit d’aller encore plus loin, en basant sa réflexion sur la « théorie du genre » -évoquée sur ce blog récemment- et la charia égalitariste en vigueur dans les pays nordiques de la social-démocratie, ce paradis qui enregistre le plus fort taux de suicide en Europe…
Dans un jargon fleurant bon le structuralisme des années soixante-soixante-dix, ce club proche du PS avance 48 propositions en faveur de « l’égalité homme-femme ». Au nombre de celles-ci on retrouve le souhait d’étendre l’actuel congé paternité à huit semaines, mais les deux premières suivant la naissance de l’enfant seraient obligatoires ; l’interdiction des réunions de travail débutant avant 9 heures et après 18 heures ; l’instauration dans les collèges et lycées de cours d’économie familiale (cuisine, ménage, consommation, soins aux enfants) obligatoires pour les garçons et les filles...
Sans oublier bien sûr la nécessité précise encore Terra nova de « lutter contre la représentation sexiste des jouets, les filles un balai à la main et les garçons jouant avec un camion. » Rendez-vous compte ma bonne dame, il existe encore en ce début de XXIème siécle au pays des droits de l’homme(indifférencié) des crapules fascistes, des misogynes réactionnaires et des épouses complices, pour offrir des poupées aux petites filles et des petits soldats aux garçons…
Cette idéologie totalitaire là, cette volonté de nier les spécificités et les différences entre sexes, sous couvert de lutter soi disant pour le bien des femmes, se retrouve sans surprise au sein des instances bruxelloises.
Bruno Gollnisch avait dressé ce constat lors de son explication de vote l’année dernière sur le Rapport Tarabella. Celui-ci traitait justement de cette « Egalité homme-femme » dans l’UE, en dépeignant « une société européenne caricaturale d’hostilité quotidienne et systématique aux femmes : les politiques de relances seraient sexistes, parce qu’aidant des secteurs à forte proportion de main d’œuvre masculine, les politiques de rigueur budgétaire, aussi, parce que touchant des secteurs publics féminisés… »
Le député européen frontiste avait de prime abord relevé qu’il ne s’agissait pas de minorer « les difficultés spécifiques » rencontrées par les femmes, mais qu’il ne fallait pas, « en partant de bons sentiments et du constat d’une réalité », arriver à « une analyse déformée et des propositions délirantes. »
Bruno Gollnisch n’avait pas manqué de fustiger la tartufferie des contempteurs de l’odieuse domination masculine –le fameux « mâle blanc » qu’il s’agirait désormais de mettre à bas , selon Anne Lauvergeon, présidente d’Areva et grande prêtresse de la discrimination positive. Il avait pointé « le silence absolu (des socialo-libéraux) sur les conséquences pour les femmes d’une présence massive en Europe de populations immigrées dont la culture et les pratiques maintiennent la femme dans un statut inférieur, à des années lumières de nos valeurs et de nos conceptions. »
« Silence également poursuivait-il sur les conséquences négatives pour les femmes de votre discours du tout égalitaire : elles perdent peu à peu les droits sociaux spécifiques et légitimes qu’elles avaient obtenus en reconnaissance de leur rôle de mères. »
« Et surtout, on ne se pose jamais la question de ce que les femmes d’en bas »veulent vraiment et de la manière de leur donner un choix réel entre vie professionnelle et familiale, ou conciliation des deux : le salaire parental. »
« Enfin, quand je vois l’hystérie qui emporte nombre de nos collègues pour imposer partout l’avortement massif et obligatoire, hissé au rang de valeur essentielle d’une Europe en voie de suicide collectif, je me prends malgré moi à regretter que leurs mères n’aient pas avorté. »
De fortes paroles qui tranchent avec le robinet d’eau tiède, les fausses vérités intellectuelles et le débat sur le sexe des anges destinés à couper les Européens des valeurs de notre civilisation et à leur ôter toutes défenses immunitaires.
CHAPUIS dit
Les Maryse Bastié, Jacqueline Cochran, Hélène Boucher, Jacqueline Auriol, Marie Curie, George Sand, Mme Vigée Lebrun, les prix Nobel féminin, deux en physique, quatre en chimie, dix en médecine, douze en literrature, douze de la Paix, etc. n’ont pas été pleurer dans les basques des Affaires Soiciales pour se faire donner des quotas dans la distribution des prix et records.
Au cours de ma carrière, à égalité de diplomes, je n’ai pas noté de différences de traitements entre les ingénieurs males et femelles sauf bien entendu pour celles qui faisaient carrière épisodique par suite des absences de maternités successives.
Il en sera de même pour les hommes qui joueront les pères au foyer à qui on ne pourra donner de projet à longue échéance et qui se retrouveront écartés de postes demandant un top niveau.
Je ne pense pas que ce problème puisse être réglé par des lois, ni par les entreprises, mais par le choix des ménages ou par l’Université pour recycler ceux ou celles qui auront perdu leurs compétences en élevant les enfants.