Explication de vote de Bruno Gollnisch sur le rapport de Rossa concernant les Services sociaux d’intérêt général (5 juillet 2011)
Le problème avec l’Union européenne, c’est que la notion de service public lui est parfaitement étrangère. Il y a pour elle des services dont la prestation est marchande et peut générer du profit, qu’il convient de soumettre à la concurrence, de préférence mondiale. Potentiellement tous les secteurs sont candidats, même si certains segments, non rentables, peuvent et même doivent être laissés aux bons soins des Etats et des contribuables. Que diable ! Les entreprises sont là pour faire du profit, pas de la solidarité !
C’est la philosophie générale de l’UE. Quelques exceptions ultra-sensibles pour la bonne réputation de la bureaucratie bruxelloise ont été consenties : financement de certains transports, mais uniquement pour compenser leurs obligations de service public ; sécurité sociale, même si l’on est convaincu que les assurances privées feraient mieux pour leur plus grand bénéfice…. et quelques autres.
Dans ce contexte, même s’il part de bonnes intentions, le rapport de Mme De Rossa ressemble à une tentative désespérée de sauver les meubles. C’est avant tout aux Etats de définir les services publics, services non soumis au droit de la concurrence, en fonction des besoins et traditions de chaque nation, et de décider de leur organisation et de leur mode de financement. La Commission doit en prendre acte.
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