Ex porte-parole de l’UMP, Secrétaire d’Etat au Tourisme, Frédéric Lefebvre a suscité une petite polémique vendredi dernier en liant en France la persistance du chômage avec un taux de natalité élevé. Mercredi, il a persisté dans son « analyse » en affirmant : « Le taux de natalité est une chance pour notre pays, une chance au regard des retraites, (…) de la croissance à long terme. Il n’empêche qu’il y a un défi à relever. Quand vous avez comme cette année entre 140 et 150 000 rentrants nouveaux sur les marchés du travail, (…) pour faire baisser le chômage il faut créer plus que ces 150 000, car vous ne le ferez baisser qu’au-delà de ces 150 000. » Il a également précisé que sa réflexion découlait des travaux d’Eric Heyer, directeur adjoint de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui affirme qu’il est plus difficile de faire baisser le chômage en France qu’en Allemagne où la population active diminue.
M. Lefebvre a été vivement attaqué par la militante anti FN Christine Boutin. La présidente du groupuscule Parti chrétien démocrate (PCD) a parlé d’ « aberration, indigne d’un ministre de la République ». « Rien ne nous sera épargné. Après la taxation à la CSG du congé parental annoncée mercredi dernier par François Fillon, l’UMP semble oublier ses promesses en matière de politique familiale, » a-t-elle ajouté. Le « semble » est de trop…
A gauche, le député-maire d’Evry engagé dans la primaire socialiste, Manuel Valls, a également réagi en estimant que Frédéric Lefebvre était « à côté de la plaque ». Il est à noter que M. Valls a fait bondir ses petits camarades en se prononçant pour une « (simplification) des titres de séjour », des « quotas migratoires » tout en gardant «la tradition d’asile» de notre pays (quelle audace !). Il a précisé son souhait de « simplifier les titres de séjour », de «convaincre nos compatriotes que cette immigration peut être profitable à la France si les flux sont véritablement maîtrisés ».
Un message pas vraiment révolutionnaire et certainement pas à la hauteur des enjeux et des problèmes suscités par l’immigration de peuplement, mais qui a pourtant du mal à être entendu par les éléphants du PS et leurs alliés.
Pour preuve, la réaction assez aberrante de Jean-Paul Huchon, président socialiste de la région Ile-de-France, qui dans ce registre a dénoncé « l’inhumanité et la brutalité » de l’opération de police qui a lieu hier. En l’espèce, l’évacuation d’un camp de Roms en situation irrégulière avec le soutien logistique d’une rame du tramway T1, qui relie Saint-Denis à Bobigny…
C’est pourtant à la lumière de l’immigration-invasion que les propos de Frédéric Lefebvre auraient eu un semblant de vérité… ce que ce dernier n’a pas vu ou su (voulu ?) expliciter. Le problème du chômage ne découle pas de la natalité française –qui est artificiellement soutenue par les flux migratoires comme le constate Bruno Gollnisch– mais de la colonisation de peuplement qui vient gonfler notamment le déficit de nos comptes sociaux et qui contribue à la paupérisation des Français.
Une démographie « indigène » dynamique de la France et des pays européens serait un gage de prospérité économique. Et non l’afflux anarchique d’immigrés débarquant sur notre sol sans contrat de travail, par le biais du regroupement familial et rapidement transformés en « Français de papier » par les bonnes grâces du droit du sol. Mais ce constat de bon sens nécessite de sortir du faux semblant et des débats tronqués qu’affectionnent la classe politicienne.
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