Même si l’actualité médiatique fut très largement consacrée aux commémorations new yorkaises des terribles attentats du 11 septembre – à croire que la France est une colonie américaine…- ce sont bien les Journées d’été de Marine Le Pen qui étaient le grand événement politique de cette fin de semaine. Au-delà des propositions économiques et sociales popularisées ces derniers mois par Marine Le Pen, de ses avertissements sur la chute de la maison euro –légitimés de nouveau ces dernières heures par les informations sur une Grèce basculant définitivement dans la faillite et se retirant à terme de l’euroland– les commentateurs ont pointé le discours très ferme de la candidate et présidente du FN sur l’immigration. Bruno Gollnisch s’est d’ailleurs félicité au micro de RTL à l’issue de l’allocution de Marine dimanche après-midi (consultable sur le site du FN), de cet exposé parfait des fondamentaux défendus depuis toujours par le Front National.
Outre les cadres et dirigeants frontistes récemment ralliés ou piliers de longue date du Mouvement national, ce rendez-vous niçois a été aussi l’occasion pour beaucoup de frontistes de voir et d’entendre les nouveaux soutiens à la candidature de Marine Le Pen que sont maître Gilbert Collard, l’ex maire du second arrondissement de Paris et président fondateur de Contribuables associés, Alain Dumait ou encore l’ex député européen souverainiste Paul-Marie Couteaux.
Juste après le mot de bienvenue de Lydia Schénardi et une introduction aux travaux du président d’honneur Jean-Marie Le Pen, c’est Bruno Gollnisch qui a débuté le cycle des conférences par une intervention remarquée sur « L’affaiblissement de la démocratie en France. »
Il a de prime abord rappelé une évidence historique singulièrement occultée, à savoir que la démocratie n’est pas née en 1789, rappelant notamment les menées liberticides des premiers gouvernements révolutionnaires. Le député européen a également souligné que le vote des femmes fut historiquement soutenue par la droite nationale, notamment sur proposition de la chambre « Bleu horizon » au lendemain du premier conflit mondial –à laquelle la gauche au Sénat s’opposa fermement- et que ce vote des femmes fut même défendue par le gouvernement de Vichy avant que le général De Gaulle ne l’inscrive dans les faits.
Si aujourd’hui tous les Français majeurs sont en droit de voter, il n’en reste pas moins que nous vivons sous le règne d’une démocratie confisquée a relevé Bruno Gollnisch. D’abord avec le filtre des parrainages pour se présenter à la présidentielle –que le Général De Gaulle ne voulait pas- dont la publication est en infraction avec la règle de la confidentialité du vote.
Autre scandale et de taille, notre mode de scrutin qui bannit très largement la proportionnelle, laquelle permet pourtant de représenter fidèlement l’ensemble des sensibilités du corps électoral, et que le FN souhaite étendre à toutes les élections. Même aux élections municipales la proportionnelle est totalement tronquée au profit de l’UMPS, tandis que l’actuelle majorité entend la supprimer avec la réforme programmée en 2014, celle de la fusion des conseils régionaux et généraux. Contrairement aux dires de nos détracteurs, la proportionnelle n’est pas un facteur d’instabilité quand elle est couplée avec des mécanismes de régulation tels qu’ils existent notamment en Allemagne avec une efficacité parfaite.
Le dirigeant frontiste a ensuite rappelé l’engagement de longue date des nationaux en faveur de la démocratie directe, à savoir le référendum d’initiative populaire sur le modèle suisse, pour redonner directement la parole au peuple sur les grands sujets de société.
Autre déni de démocratie, et pas le moindre, la concentration des grands médias privés aux mains de groupes d’armement ou de génie civile, lesquels vivent largement des commandes de l’Etat. Ce qui obère de leur capacité à donner la parole, à présenter objectivement les porteurs d’un programme alternatif à celui du Système, à commencer bien sûr par les représentants de l’opposition nationale.
Abstraction faite du poids écrasant de l’idéologie gaucho-mondialiste au sein de la caste journalistique, Bruno Gollnisch a encore souligné la partialité de la « règle des trois tiers » fonctionnant dans les médias publics. Celle-ci veut qu’ un tiers du temps de parole politique soit donné au gouvernement, un autre tiers à la même sensibilité, à savoir le parti majoritaire et le tiers restant à « l’opposition », où l’extrême gauche et la gauche se taillent la part du lion, ne laissant que des miettes au courant national.
Enfin, Bruno Gollnisch n’a pas eu grand mal à citer les nombreux exemples de violation du principe d’équité au détriment du Front National, notamment lors de l’entre deux tours de la présidentielle de 2002, et son déchainement anti-Le Pen digne des pires régimes totalitaires. Un épisode qui reste un exemple confondant de cette négation des principes démocratiques dont nos adversaires se gargarisent quotidiennement avec une hypocrisie et une mauvaise foi écœurantes. L’intégralité de l’intervention de Bruno Gollnisch sera mise en ligne dans les heures à venir.
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